La Formule 1 actuelle souffre de divers maux, à commencer par une affluence réduite tant devant le petit écran que dans les tribunes. Il est vrai que, parmi les sports les plus coûteux pour leur public, la discipline reine des sports mécaniques est parmi les pires. Un constat que partage Sebastian Vettel, qui regrette l’élitisme de la discipline.
"Il est clair que de nos jours, ces deux dernières années en tous cas, la popularité n’a pas été la meilleure" regrette l’Allemand. "Il y a beaucoup de négatif dans la presse et malheureusement les fans suivent. Je pense que la F1 a perdu de sa superbe notamment au niveau du bruit, ce qui la rend moins spectaculaire même si les vitesses en virage sont plus élevées que jamais. Il y a plusieurs raisons mais le prix des billets est trop élevé. De mon point de vue, il faudrait qu’il soit plus bas, plus abordable pour que les gens aient spontanément plus envie de venir".
Concernant la baisse de popularité spécifique à l’Allemagne, pays qui était organisateur de deux courses dans le passé et qui n’en avait plus un seul l’an dernier, Vettel pense que Michael Schumacher était l’attraction principale de son public pour le sport.
"Il a été le premier Allemand champion du monde et l’un des premiers à populariser vraiment la F1 en Allemagne. Bien sûr, cette dernière existe depuis longtemps et il y avait déjà beaucoup de courses dans notre pays mais la différence est que nous n’avions pas de héros pendant longtemps. Il y avait des Allemands en F1 mais s’il y en a un qui gagne beaucoup de courses, ça attire l’attention, et c’est ce qui a fait cette réussite".
Vettel, décidément nostalgique, ne manque pas d’ajouter un mot sur le circuit d’Hockenheim qui avait été revisité par Hermann Tilke en 2002 : "Je pense que l’entrée dans le Stadium était différente dans le passé car la piste était différente. Tout le reste du circuit n’était bordé que par des arbres, alors qu’il est encerclé de tribunes maintenant".