Lors des 2 premiers Grand Prix de la saison, Sebastian Vettel a inscrit 50 points et a pris le statut de favori pour le championnat.
Mais, lors du Grand Prix de Chine qui s’est déroulé il y a un peu plus de deux semaines, tout a basculé. Avant qu’il ne parte lui-même à la faute en tentant de dépasser Valtteri Bottas à Bakou et perde de précieux points... et la tête du championnat.
La course de Shanghai avait commencé sous les meilleures auspices pour le pilote Ferrari qui partait de la pole. Mais il n’a finalement marqué que les 4 points de la 8e place alors qu’il s’apprêtait à finir 4e : l’erreur de pilotage de Max Verstappen lui a été fatale.
Vettel a un long passif avec le pilote Red Bull et beaucoup ont été surpris du calme de l’échange entre les deux pilotes après la course, alors que Verstappen s’est déjà attiré par le passé les foudres de l’Allemand.
"Avec ce crash, il s’est plus fait de mal à lui qu’aux autres," relativisait le pilote Ferrari à Bakou, avant qu’un nouvel accrochage n’implique Verstappen et Ricciardo en course.
"Bien sûr, même si ce ne sont pas mes affaires, il aurait pu remporter la course en Chine."
"Au bout du compte, il n’a pas gagné, et c’est la question qu’il doit se poser à lui-même, qu’il s’est d’ailleurs apparemment posée, et il a alors bien vu que ça n’a pas été dans son propre intérêt."
Vettel a su mettre de l’eau dans vin après l’incident avec Verstappen et a su se montrer compréhensif envers son cadet.
"Tout d’abord, j’ai eu de la chance d’avoir pu continuer à rouler en Chine. Et j’ai beaucoup apprécié le fait qu’il soit directement venu me voir après la course pour s’excuser. Je lui ai aussi dit à ce moment-là que c’était sa course et qu’il aurait pu la gagner. Et en fin de compte, personne ne veut détruire ses propres chances."
Vettel est partisan de la discussion constructive plutôt que du système actuel de sanctions pour les fautes commises en course.
"Je ne suis pas un grand fan de tout mettre sur la table devant les commissaires, puis de devoir trouver des explications sur tout et de régler les choses avec des sanctions. C’est beaucoup mieux de traiter les choses en face-à-face et puis de passer à autre chose."
Quant à son erreur de Bakou, Vettel maintient :
"Au moins, je n’ai compromis la course de personne (contrairement à Verstappen). Je devais essayer, c’est tout... Personne ne veut fusiller ses propres chances mais le risque était calculé selon moi."