Avec seulement 11 tours au compteur au total, Sebastian Vettel est sans conteste le pilote arrivé en Q3 qui a tourné le moins lors de cette séance de qualifications. En Q3, il a estimé que son chrono signé en même temps que son coéquipier Webber suffirait, et il n’est pas ressorti. Si tout s’est bien terminé, l’Allemand reconnaît que sur le coup, ça n’a pas été très agréable. "C’est un sentiment bizarre, parce que vous êtes dans le garage alors qu’il reste deux minutes et que vous savez qu’il est trop tard, et vous voyez les autres faire leur ultime tentative, et vous ne pouvez rien faire."
Ainsi, depuis les stands, Vettel scrutait les écrans de contrôle et les temps réalisés secteur par secteur par ses concurrents. Il s’est d’abord méfié de Webber, avant de tourner son attention sur Grosjean... et de finalement réaliser que c’était en fait Rosberg qui était passé le plus près de lui prendre la pole. "J’observais très attentivement les temps par secteur. Mark a commencé avec un secteur en violet, Romain a eu le secteur 2 en violet, mais heureusement mon dernier secteur était assez fort pour rester devant. C’était serré avec Nico."
Le triple champion du monde est donc soulagé d’avoir conservé sa première place sur la grille, surtout car il savait que les Mercedes seraient compétitives en qualifications. "C’était un super sentiment parce que ça aurait pu mal se passer. Aujourd’hui, cela ressemble plus à ce à quoi on s’attendait, surtout avec Mercedes très proche derrière."
Vettel justifie son choix de ne pas reprendre la piste par l’écart creusé dès sa première tentative avec ses concurrents. Mais il avoue avoir sous-estimé l’importance de l’amélioration de la piste. "Je savais que nous avions une avance confortable, ce qui est pourquoi nous avons décidé de ne pas sortir de nouveau. Ce que nous ne savions pas, c’est jusqu’à quel point la piste allait s’améliorer, ajouté au fait que quand on roule de nouveau, on est plus à l’aise avec les pneus et la piste. On a pensé que ça suffisait, et à la fin ça a été le cas", conclut-il ravi.