Sebastian Vettel est plus que ravi d’avoir gagné le Grand Prix d’Europe, mais n’a pas caché son soulagement de voir son équipier Mark Webber indemne après le gros accident dont il a été victime en début de course.
« Le plus important, aujourd’hui, est que Mark aille bien après son gros accident », a-t-il confié. « Ca montre que les voitures sont de plus en plus sûres, mais que le risque existe toujours. »
S’il a mené la course du départ à l’arrivée, l’Allemand n’a toutefois pas eu un après-midi tranquille. Lewis Hamilton s’est avéré un adversaire redoutable dans les premiers tours et lors de la relance de la course après l’intervention de la voiture de sécurité.
« Au freinage du premier virage, je n’avais aucune raison de faire quelque chose de stupide. J’ai vu Lewis freiner assez tard, j’ai essayé de lui laisser autant de place que possible. C’a été assez serré, mais je ne pouvais pas me décaler beaucoup plus sur la gauche », expliquait le pilote Red Bull. « Il m’a semblé que nous nous étions touchés. J’ai senti l’impact mais, après quelques virages, j’ai vu que la voiture marchait bien. C’était plus serré que je ne le pensais, et que je ne le voulais. »
« La relance a été dure », poursuivait-il. « J’ai bloqué les roues, j’essayais de défendre ma position et j’étais peut-être un peu en retard. J’ai fait un plat sur mon pneu avant droit, mais, quand j’ai su que Lewis avait reçu un drive-through, j’ai adapté mon rythme et tâché d’amener la voiture à l’arrivée. »
La sortie de la voiture de sécurité, suite à l’accident de Webber, a également donné quelques sueurs froides à Vettel, inquiet de perdre tout le bénéfice de sa pole position et de ses bons premiers tours.
« J’étais un peu inquiet quand j’ai vu les panneaux Safety Car dans la ligne droite parce que je ne savais pas où étaient les gars derrière moi. Je me suis dit qu’ils allaient peut-être pouvoir s’arrêter sans frais, mais ça s’est plutôt bien décanté et nous avons très bien géré la situation », concluait-il.