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Vettel aborde son succès et ses émotions (1ère partie)

Beaucoup de travail et beaucoup de plaisir

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Il était attendu, cela semblait même une évidence. A tel point qu’en les enchaînant de cette manière, Sebastian Vettel nous fait oublier les difficultés rencontrées pour réaliser une saison aussi réussie. La Formule 1 n’a plus connu d’autres vainqueurs depuis trois mois, six succès consécutifs qui ont permis à l’Allemand de tuer la saison.

En remportant ce quatrième titre, Sebastian Vettel rentre un peu plus dans l’histoire de la Formule 1, puisqu’il se retrouve à égalité en troisième position des pilotes les plus titrés, avec Alain Prost. Se laisse-t-il encore submerger par l’émotion au moment d’enlever cette quatrième couronne ?

« Dans un sens, on l’a vu arriver » explique Vettel au sujet de son titre. « Le titre de l’an dernier était spécial. En regardant la course l’an dernier au Brésil, si vous essayiez d’écrire une histoire comme cela vous ne pourriez pas être assez créatif. Cette année, la différence réside dans le fait que ça arrive dans un endroit comme celui-ci ».

Impressionné par la joie résidant en Inde, l’Allemand reconnaît avoir eu du mal à ressentir ses émotions en franchissant la ligne en vainqueur pour la sixième fois de suite : « C’était difficile de franchir la ligne et de ressentir immédiatement la joie, car on est dans un rythme, vous savez ce que vous faites et fonctionnez dans une certaine routine. J’étais extrêmement nerveux avant la course parce que je le suis tout le temps. Je dors souvent mal avant la course car je pense à la course, j’imagine des scénarios ».

« Ça me prendra surement du temps pour réaliser ce qu’il s’est passé mais je pense que c’est un endroit unique pour gagner. Et au moment où mon ingénieur m’a appelé pour la procédure habituelle du parc fermé, je me suis dit que je m’en foutais, je voulais rester sur la piste car la foule dans la tribune principale était géniale et je savais que je m’amuserais, et ça a été le cas ».

On a en effet vu le champion du monde saluer le public a plusieurs reprises, mais aussi s’agenouiller devant sa voiture et accomplir des gestes de gratitude tendant vers la vénération.

« C’était simplement pour rendre hommage à la voiture et à l’équipe » continue l’Allemand. « C’est particulier, nous avons travaillé très dur toute l’année pour que la voiture soit la plus rapide, c’est aussi simple que ça. Les gars travaillent tellement dur, on pourrait se demander si c’est la cinquième année avec cette génération de voiture. L’an prochain nous aurons des nouvelles voitures, mais nous voyons les problèmes toujours présents ».

« Mark a eu un souci d’alternateur comme l’an dernier. Par pure précaution, je n’avais pas le droit d’utiliser la bouteille pour boire, nous avions arrêté le KERS, nous avons fait tout ce que nous pouvions pour essayer d’économiser de l’énergie à la fin ».

Mais ce geste à la fin était pour Vettel l’occasion de saluer une association entre pilote et équipe qui fonctionne de la plus belle des manières depuis maintenant quatre saisons : « Je disais aux gars hier que l’on peut dire que j’ai un poste important quand je suis en train de piloter la voiture, sans aucun doute, mais je ne veux pas être égoïste et en tirer tous les lauriers. Je les remercie infiniment de ce qu’ils font. Vous n’imaginez pas le nombre d’heures qu’ils font. C’est une implication totale. Ils aiment leur travail, aiment travailler en Formule 1 au milieu d’une telle technologie. C’était en tous cas un geste pour dire merci ».

Un travail de tous les instants, le pilote insiste dessus. L’ingrédient clé de la réussite est évidemment l’implication du pilote au sein de sa structure. Vettel est de ceux-là, n’hésitant pas à rester plusieurs heures en débriefing et, contrairement à certains pilotes, n’ayant aucun souci à passer beaucoup de temps dans le paddock.

« Je passe beaucoup de temps sur le circuit, à regarder des choses, écrire mes rapports et tenter de donner des retours à l’équipe. Beaucoup de personnes se plaignent du paddock et des gens qui le composent, mais je ne suis pas comme ça. J’aime passer du temps avec les gens de ce milieu. Ce n’est pas une prison pour moi. Certaines personnes ont l’impression d’être au cirque dès qu’ils franchissent l’entrée du circuit, mais c’est ce qu’on en fait ».

« Si vous venez avec un état d’esprit négatif, vous ne passerez pas un bon moment » décrète Vettel comme une évidence. « Ce matin et hier, quand j’ai regardé la voiture, voyant la petite taille de cette machine et sachant la puissance qu’elle transmet et ce qu’on peut faire avec, je me disais que c’est incroyable. J’apprécie simplement tout cela vous savez. Que vous finissiez premier, deuxième, quinzième ou dernier, ça ne compte que peu, mais je pense que c’est quelque chose d’unique que nous devons ressentir et apprécier. J’apprécie ça et j’espère que ça ne changera jamais ».

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«Un podium et de bons points pour Mercedes

Vettel aborde son succès et ses émotions (2ème partie)»

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