La chance était décidément du côté de Sebastian Vettel, hier à Abu Dhabi. Le pilote Red Bull a connu une course d’attaque, parsemée d’embûches et de safety-cars, mais pas de quoi l’empêcher de réaliser un nouveau bon résultat.
Pourtant, son Grand Prix débutait depuis la pit-lane du circuit Yas Marina après son exclusion des qualifications pour une quantité d’essence insuffisante dans le réservoir de sa RB8.
Après de nombreux abandons, l’Allemand parvenait à faire son retard et semblait même en mesure de remporter la course. C’est avec rien de moins qu’une troisième position que Vettel quitte Abu Dhabi, un résultat presque digne d’un miracle.
Martin Whitmarsh, le team principal de l’écurie McLaren, estime que les deux voitures de sécurité intervenues à Abu Dhabi n’étaient pas habituelles et que la performance de Vettel est surtout due à ces deux facteurs.
« Oui, mais je pense qu’il a été très chanceux avec les safety-cars et les importants accidents qu’il y a eu », a déclaré Whitmarsh quand on lui a demandé s’il était surpris que Vettel ait pu battre Button.
« Il n’a pas eu à doubler autant de monoplaces rapides qu’il aurait dû vu qu’elles étaient déjà hors course. Je ne pense pas que quiconque aurait pu s’attendre à ce qu’il y ait de nombreux safety-cars ici, mais ils ont été très utiles pour lui et il a fait un excellent travail pour passer au travers. Je crois qu’il était assez chanceux ce week-end, d’une manière ou d’une autre », ajoute l’Anglais.
« C’était incroyable de voir comment Sebastian sortait de l’allée des stands », a reconnu Hamilton. « Ce doit être la personne la plus chanceuse en Formule 1. »
Du côté de Ferrari, Stefano Domenicali estime que Vettel a connu un week-end chanceux et malchanceux.
« Il a fait une belle course et il attaquait comme si tout était normal. Il a eu des moments de chance et d’autres de malchance ; tout dépend de la façon dont vous voyez les choses. Cela fait partie du jeu », explique Domenicali.
« Il a eu des moments où vous voyez que la safety-car intervient au moment propice. C’est quelque chose que vous ne pouvez pas contrôler. Il a donc pu partir de la dernière position et terminer troisième, ce fut donc une course parfaite pour lui. »
Principale préoccupation désormais : la lutte pour le titre de champion du monde 2012. Alonso a pu reprendre trois petits points à Vettel, et les deux hommes sont désormais séparés par dix unités.
« Dix points, c’est beaucoup, mais ça ne pourrait rien être. Cela dépend de l’évolution de la course. Nous l’avons vu à Abu Dhabi, beaucoup de choses se sont passées et tout peut arriver jusqu’à la dernière minute. C’est la seule chose que nous ne pouvons pas contrôler, mais si quelque chose arrive nous devons être là », conclut Domenicali.