Le début des qualifications du Grand Prix de Hongrie, hier, s’est déroulé sous la pluie. Les pilotes ont donc tous chaussé les pneus maxi-pluie de Pirelli, mais même avec ces nouvelles armes, l’adhérence sur la piste était très mauvaise, tant et si bien que le drapeau rouge a été déployé quelques minutes après. De plus en plus ces dernières années, les pneus semblent ne pas assez dégager assez d’eau, si bien que la différence avec les pneus intermédiaires ne paraît pas flagrante en la matière.
Pour Sebastian Vettel, la faute en incombe directement à Pirelli. "Je pense à la course qui est gravée dans mon esprit, celle de 2009 en Chine. C’était une bonne course pour nous mais il pleuvait follement et il n’y avait pas de problème. (...) Donc je pense qu’il est juste de dire que les pneus maxi-pluie que nous avons actuellement ne sont pas bons. Ils ont été critiqués par le passé. Pour être honnête, ils n’ont pas changé, donc je pense que les critiques n’ont pas non plus changé".
Le coéquipier de Sebastian Vettel, Kimi Raikkonen, pense lui aussi que les pneus Pirelli ne soulèvent pas assez d’eau : "Les pneus pluie que nous avons aujourd’hui, de mon point de vue, devraient mieux dégager l’eau. Ils sont assez sensibles à l’aquaplaning. Par le passé, lors de mes premières années en F1, vous pouviez roulez avec les pneus pluie dans des conditions très, très mouillées, sans jamais vraiment subir des problèmes d’aquaplaning. Mais bien sûr, ensuite, les voitures ont beaucoup changé, beaucoup de choses ont changé. Le seul gros problème est l’aquaplaning, et c’est à cause des pneus. C’est la même chose avec n’importe quel pneu de route. S’il ne dégage pas l’eau, il n’y a pas grand-chose que vous pouviez faire."
Certaines critiques assurent plutôt que ce sont les pilotes qui ont perdu l’habitude de conduire sur le mouillé. Sebastian Vettel s’en défend : "Je ne pense pas que nous soyons incapables de conduire sous la pluie. En général, pour nous tous, je pense que nous ne sommes pas entièrement heureux des pneus maxi-pluie. (...) Je pense que c’est aussi juste de dire que jamais dans l’histoire de la Formule 1, vous aviez une voiture ou un pilote qui pouvait surmonter ces conditions, parce que vous devenez un passager."
Outre Pirelli, Sebastian Vettel a tout de même dégagé un autre facteur : l’aérodynamique des monoplaces. "Il y a des choses que nous pouvons améliorer. J’ai mentionné les pneus, mais il y aura toujours une sorte de limite avec les réglages de la voiture. Nous roulons avec beaucoup plus proches du sol que dans les années 1980. Si vous comparez les voitures, la monoplace de 1980 est une voiture de rallye que vous pouvez emmener dans les graviers. Notre voiture est faite pour une piste de course. Il y a eu 30 ou 35 années de développement, et il est clair que vous essayez de tout optimiser autant que possible."
Pirelli est actuellement en train de développer ses pneus extra-larges pour la saison 2017. Le développement des pneus pluie n’est donc pas la priorité absolue du manufacturier italien.