Selon Pirelli, la théorie selon laquelle Ferrari et Sebastian Vettel s’en sortent mieux avec les pneus cette saison que Mercedes parce que l’Allemand a participé à la majeure partie des essais privés en 2016 n’est pas vraiment justifiée.
L’an dernier, Ferrari et Mercedes (en plus de Red Bull) ont fourni à Pirelli des voitures de 2015 modifiées pour simuler les performances de 2017. Vettel a parcouru plus de 2000 kilomètres dans ces voitures hybrides, contre, à peine 250 pour Lewis Hamilton.
Toto Wolff a récemment admis que cela a peut-être été une erreur.
Mais Paul Hembery, le dirigeant de Pirelli Motorsport, ne le pense pas.
"Oui, Sebastian a fait beaucoup d’essais," a-t-il confié au site officiel de la F1. "Cela a été très intense et il nous a donné énormément de retours d’informations. Nous le remercions pour ça, parce que c’est ce que nous voulions : que les meilleurs pilotes soient mobilisés pour nous donner les bons retours."
"Cependant, Sebastian ne savait pas vraiment ce qu’il testait. Tous les tests se faisaient à l’aveugle. Alors cela l’a peut-être aidé psychologiquement de pouvoir tester ces prototypes pour 2017 mais je doute que ça l’ait aidé en pratique pour cette saison."
Pour Hembery, Mercedes ne devrait pas tarder à découvrir les clés pour ne plus avoir aucun problème de gestion des pneus.
"A l’heure actuelle les problèmes de Mercedes sont un peu liés à la nature des circuits. A Barcelone, cela allait bien. Et ça ira aussi bien pour eux à Silverstone et Spa. Leurs problèmes apparaissent sur les circuits qui fournissent peu d’adhérence mais je suis certain qu’ils vont résoudre cela dans le courant de la saison."
En effet, cela a déjà bien mieux fonctionné au Canada qu’à Monaco, grâce à un travail intensif d’analyses à l’usine. Bakou devra être une confirmation pour Mercedes.