Sebastian Vettel vit une période compliquée, et d’autant plus que Lewis Hamilton est dans une dynamique très positive. Le Britannique a devancé son rival lors de cinq des six courses depuis la pause estivale, et Vettel, s’il admet ses difficultés avec 50 points de retard, refuse de jouer son week-end comme s’il pouvait perdre le championnat définitivement.
"Je n’aime pas l’approche ’maintenant ou jamais’" reconnaît-il à Suzuka aujourd’hui. "Je ne pense pas que cela ait beaucoup de sens. Je ne savais pas que c’était cinq sur six, maintenant je le sais, donc le secret avant tout à l’heure était de ne pas compter. Non, je pense que chaque week-end est différent, la piste est différente, les circonstances sont différentes."
"J’adore cette piste, c’est ma piste préférée au monde, donc je ferais mieux d’en profiter et de ne pas la gâcher en commençant à compter les choses qui sont contre moi, mais plutôt en cherchant à me concentrer sur celles qui fonctionnent pour moi."
Lui et Hamilton ont livré une courte mais intense bataille en Russie, de laquelle le Britannique est finalement sorti vainqueur. Le pilote Ferrari reconnaît avoir pris du plaisir même s’il aurait préféré avoir un peu plus de possibilité de battre son rival, qui a rapidement pris le large.
"Tout d’abord, je pense qu’on apprécie toujours les batailles en piste et qu’on a tendance à apprécier davantage quand on en sort vainqueur, je suis donc sûr qu’il s’est plus amusé le week-end dernier que moi. Mais oui, évidemment, c’est difficile d’avoir une bataille roue contre roue en piste, mais si c’est le cas, on l’apprécie beaucoup plus. Je pense que ça a été des courses intenses et difficiles, mais pas tant que ça, et comme je le disais, j’ai apprécié cette bataille. Je n’ai probablement pas autant aimée que lui."
"J’aurais aimé que ça dure un peu plus longtemps, pendant plus de tours, mais c’était probablement la seule chance que nous avions. En dehors de cela, évidemment, c’est toujours difficile à comparer. Aujourd’hui, je pense que les courses sont très différentes de ce qu’elles étaient peut-être il y a de nombreuses années. Vous ne passez pas beaucoup de temps ensemble, même si vous partagez la piste lors de toutes les séances, vous ne vous voyez pas très souvent jusqu’à la course, et même pendant la course, cela dépend de son déroulement."
Le spectacle est souvent mis en cause en Formule 1, mais Vettel estime qu’il est normal que le courses soient différemment animées.
"Je pense que c’est aussi bien comme ça, d’une certaine façon, que certaines courses sont plus intenses que d’autres. Je pense que si chaque course était intense, on les trouverait toutes normales. Il est naturel de prendre plus de plaisir qu’on sort vainqueur d’une course animée."