La stratégie de Ferrari a été désastreuse à Abu Dhabi, tout le monde en a convenu, la Scuderia elle-même. En marquant Webber et en ravitaillant très tôt, Ferrari n’a pas fait attention aux pilotes qui pouvaient prendre des places à Alonso. Et grâce à Rosberg et aux deux pilotes Renault, intercalés entre les McLaren qui suivaient Vettel et Alonso, Sebastian Vettel a pu fêter hier son premier titre de champion du monde.
De quoi les remercier ? Vettel plaisante. "Oh je suis sûr que je nous somme capables de leur offrir un verre pour ça ! C’est très drôle car en venant à Abu Dhabi, j’étais assis à côté de quelques gars de Mercedes GP et on a plaisanté en disant qu’ils devaient tout faire pour finir 4ème et 5ème. Nico a fini 4ème, ça a marché !"
Il remercie aussi Petrov qui a offert une résistance inouïe à Alonso. "Directement ou indirectement, merci beaucoup. Avec un peu de chance il sera encore là l’an prochain."
Mais le Russe ne veut pas que l’on croit qu’il a aidé volontairement Vettel. "Il ne doit pas m’être redevable. Je n’ai rien fait pour lui je n’ai pas détruit la course de Fernando. J’ai seulement fait mon boulot. Mais peut-être que j’aurai dû demander à la radio combien Vettel allait me payer, puis demander la même chose à Ferrari, pour aider celui qui paye le mieux," blague-t-il.
Petrov rappelle un évènement passé. "Même Sebastian en 2008 a fait une course sans penser à la bataille pour le titre. Quand il a passé Hamilton à Interlagos, il a presque fait perdre le titre à Lewis. Heureusement pour Lewis, Glock était très lent. Vettel, comme moi, n’a pas pensé avec qui on se battait. C’est la course et il n’y a rien d’autre à dire. Mon boulot est de dépasser et de ne pas me faire dépasser. Je n’ai pas parlé à Fernando, je sais qu’il en colère. Mais il n’y a aucune raison d’aller lui parler."