Qu’elles lui aient coûté le titre ou non, les erreurs de Sebastian Vettel auront marqué cette saison 2018.
Le pilote allemand le reconnait, l’une d’entre elles va rester dans son esprit pendant un bon bout de temps : celle commise alors qu’il allait remporter son Grand Prix à domicile en Allemagne, à Hockenheim.
"Je dois vivre avec la mémoire de cet accident, sur mon circuit, devant mes fans. C’est difficile mais je dois faire avec. Partir ainsi à la faute, en tête, c’était vraiment stupide. Une petite erreur qui a eu un impact énorme," reconnait-il aujourd’hui.
Vettel se souvient : "je n’essayais pas d’attaquer spécialement... je n’avais même aucune idée de qui était derrière moi, quel était l’écart avec le 2e, si la victoire était assurée ou non. Il pleuvait un peu, je me concentrais juste sur ma course, de virage en virage. J’ai juste été un tout petit trop tard sur les freins (à l’entrée du stadium), le train arrière s’est bloqué, j’ai glissé alors que je n’allais pas si vite. Sur le coup, je n’y ai vraiment pas cru. C’est certain que j’ai perdu beaucoup de points par rapport à Lewis sur cette course en particulier."
Cette faute a été la première qui a marqué les esprits dans la lutte pour le championnat, Vettel le reconnait.
"A partir de là, tout a changé. Mais Mercedes a su, toute l’année, prendre l’avantage maximum sur nos faiblesses et capitaliser à chaque fois que nous n’étions pas ou plus dans le coup. En plus, pour accroitre la pression, ils ne cessaient de dire que nous avions la meilleure voiture. Mais ce n’était pas le cas. Il nous manquait encore un petit quelque chose."
L’aspect psychologique a donc été important comme l’admet l’Allemand. Et d’autres fautes de sa part ont été à noter. En Italie, au Japon ou aux USA par exemple.
"Pour moi la plupart de ces incidents ont été du 50 - 50. A Monza, cela aurait pu être Lewis. Il ne m’a pas vu, j’étais dans son angle mort, ce n’est pas son genre de couper la trajectoire à quelqu’un ou à fermer la porte violemment. J’ai cherché à éviter la collision mais je ne pouvais pas disparaitre. Je suis parti en toupie mais ça aurait pu être lui."
"Avec le recul, j’aurais pu rester sur l’accélérateur et cela nous aurait mis tous les deux hors de la course. Mais je ne suis pas ainsi, j’ai cherché à éviter l’accident, il s’en est sorti, pas moi. Cela arrive. On va dire que j’étais au mauvais endroit au mauvais moment trop souvent cette année."