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Vietnam, Chine : Liberty Media part à la conquête de l’Est

Un Grand Prix à Hanoi dans les cartons

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Liberty Media entend augmenter le nombre de courses au calendrier et se développer sur de nouveaux marchés, notamment en Asie. C’est ainsi que la perspective d’un Grand Prix à Hanoi, la capitale du Vietnam, est de plus en plus probable.

« Nous pensons que Hanoi pourrait arriver au calendrier dans un horizon de deux ans, et nous travaillons avec le gouvernement de Hanoi à cette fin » a précisé Sean Bratches, le directeur des opérations commerciales pour Liberty Media.

Le Grand Prix du Vietnam ne pourrait donc pas se tenir dès 2019, mais l’horizon 2020 serait plus probable.

Le Vietnam n’a pourtant pas d’histoire en matière de sport automobile. Bernie Ecclestone avait été justement critiqué pour avoir organisé des courses dans certains pays où la F1 n’est pas très populaire, comme à Bahreïn, en Azerbaïdjan ou en Corée du Sud, pour des raisons commerciales. Liberty Media ne retomberait-elle pas dans les travers de CVC ?

« Cette course urbaine, à Hanoi, qui aurait peut-être lieu en centre-ville, pourrait nous permettre d’activer une large base de fans » tempère Bratches. « Et les images à la TV pourraient être superbes. »

Toujours pour s’étendre en Asie, Liberty Media veut organiser une deuxième course en Chine et « laissera les partenaires chinois » décider du lieu de la course – Pékin serait en pole position. Une deuxième course aux États-Unis, à Miami, à New York ou à Las Vegas, est aussi envisagée.

Du point de vue calendaire, les courses européennes pourraient être regroupées en milieu de saison ; les courses asiatiques et américaines seraient elles aussi regroupées en début ou fin de calendrier afin de rationaliser les déplacements des écuries.

« 24 ou 25 courses par an, c’est probablement ce que nous allons adopter pour le long terme, en veillant à avoir la bonne organisation économique, et une bonne répartition des évènements selon les territoires. » précise Sean Bratches.

« Il y a plus de candidatures que de places disponibles [pour rentrer dans le calendrier F1]. Nous voulons être très sélectifs. Berlin, Paris, Londres, ces villes, du point de vue l’impact économique, trouvent la F1 attractive financièrement. C’est très important pour nous de retenir des lieux qui apportent quelque chose à la marque F1. »

L’augmentation du nombre de courses au calendrier devra enfin concilier des impératifs économiques. Tout d’abord, les frais de personnel et de logistique vont augmenter pour les écuries, alors que des petites structures comme Williams ou Force India sont déjà sous pression.

Ensuite, il faut que le modèle économique apporté par la F1 soit viable sur le long terme pour les promoteurs. D’ores et déjà, 19 circuits sur 21 s’appuient sur des fonds publics. Dans le cas du Vietnam, les promoteurs devraient payer 50 ou 60 millions d’euros par an pour avoir le droit d’organiser une course, somme que pourrait régler le gouvernement vietnamien. Sean Bratches ne semble pas être un grand fan de ce modèle promu par CVC par le passé.

« La promotion des courses par le gouvernement… c’est un modèle qui a fonctionné historiquement. »

« Nous avons acquis un actif sous-exploité qui avait 67 ans, mais qui, dans les faits, a la taille d’une start-up. »

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