Alors que Kubica est toujours dans le bloc opératoire de l’hôpital de Santa Corona, les médecins italiens ayant finalement décidé de réunir toutes les chirurgies prévues en une seule (sur le pied, l’épaule et le coude), Mark Webber le prévient déjà : il devra faire preuve de patience.
Webber s’est déjà blessé plusieurs fois en vélo et a une petite idée de ce à quoi Kubica doit s’attendre. "Et pourtant, comparé à Robert, ce que j’ai eu c’est comme une simple écorchure au doigt," en parlant de sa jambe cassée en 2009 puis, plus récemment, de ses micro-fractures à l’épaule.
L’Australien pense que cela ne sert à rien de freiner les pilotes sur leurs activités, chose que ne compte d’ailleurs pas faire Lotus Renault et Eric Boullier. "Notre perception du risque est différente des gens dits normaux. Premièrement, Robert peut remercier sa bonne étoile : survivre à quelque chose comme ça est déjà un cadeau de Dieu. Maintenant tout se passera dans la tête."
"Il va passer par des hauts et des bas, parce qu’après trois bons jours d’entrainement, vous en avez toujours un mauvais et vous vous demandez si ce que vous faites va payer. Il faut qu’il soit patient, et pour un pilote de course c’est la pire chose à lui demander. Nous sommes des hyperactifs et il voudra voir des progrès tous les jours, comme nous souhaitons en voir dans notre métier. Il devra juste consacrer le temps qu’il faut à sa rééducation," conclut Mark Webber.