Qualifié en pole position pour le Grand Prix d’Espagne, Mark Webber espérait pouvoir signer sa première victoire de la saison mais, au lieu de ça, il s’est retrouvé à passer une bonne partie de la course dans les échappements de certains de ses adversaires et a finalement terminé au pied du podium.
« Je suis assez bien parti mais Fernando a pris un départ fabuleux et a passé tout le monde. Seb m’a passé au freinage, ce qui n’était pas idéal, mais je pensais encore pouvoir me battre pour la victoire », explique l’Australien sur son site internet.
« J’ai passé les deux premiers relais derrière Fernando. J’ai perdu le KERS pendant la course et il est devenu très difficile pour moi de le passer parce que la zone de DRS n’était pas très utile. Nous étions au rupteur au milieu de la ligne droite, ce qui rendait difficile toute attaque », ajoute-t-il. « Quand je l’ai passé, au 39ème tour, j’étais trop loin derrière Jenson pour aller chercher la dernière place sur le podium. »
L’équipe Red Bull a bien essayé de jouer avec la stratégie de Webber pour lui permettre de passer Alonso aux stands, mais Ferrari a systématiquement réagi et bien couvert l’Australien jusqu’aux alentours de la mi-course. Là, Webber a finalement pu se défaire de l’Espagnol et imprimer son rythme.
« J’ai été rapide quand j’ai eu une piste claire devant moi », indique-t-il. « Mais je me suis rapidement trouvé derrière d’autres voitures, et l’usure des pneus est exponentielle quand vous êtes dans la traîne de quelqu’un d’autre. Ces dernières années, vous pouviez vraiment vous battre quand vous étiez derrière quelqu’un, mais ce n’est pas le cas en 2011, à cause des pneus. »
Il a également été surpris par la fin de course désastreuse d’Alonso : leader en début de course, le pilote Ferrari a terminé à un tour du vainqueur.
« Il est bizarre que Fernando ait terminé à huit secondes du vainqueur en Turquie et ait pris un tour ici, après avoir mené les dix-huit premiers tours », reconnait-il. « Mais c’était le truc avec cette course : nous avons vu différentes voitures et pilotes à part en termes de performances. C’était comme si certaines voitures étaient dans une autre catégorie. »