En conférence de presse d’après course, le vainqueur du jour a déclaré que sa deuxième victoire à Monaco était une « incroyable expérience ». Parti en tête, l’Australien a mené la majeure partie des 78 tours de l’épreuve mais il a dû garder derrière lui un impressionnant wagon composé de 5 voitures jusqu’à la ligne d’arrivée. Et avec l’arrivée "morte-née" de la pluie en fin de course, le pilote Red Bull a eu ses nerfs mis à rude épreuve ce dimanche à Monaco.
« Je ressens un feeling incroyable. Ce fut une course très intéressante », a déclaré Mark Webber après cette première victoire de la saison. « C’était assez simple au début, j’ai pu creuser un petit écart avec les super tendres et je n’avais qu’à gérer Nico (Rosberg). Nous avions une petite avance sur le reste du peloton et nous essayions d’avoir un écart raisonnable ».
« La météo est devenue plus menaçante vers la fenêtre du pit-stop. Nous ne savions pas s’il fallait essayer de rouler plus longtemps pour peut être chausser des intermédiaires puis Nico est entré dans les stands et il a fallu vite réagir », a confié le pilote Red Bull qui a alors troqué ses super tendres pour des tendres afin de rallier l’arrivée sans marquer d’autre arrêt.
Sauf que pendant ce temps, son coéquipier est devenu une menace pour la victoire étant donné qu’il avait une stratégie décalée avec ses pneus soft au départ. « L’étape suivante de la course fût très bizarre car, il était difficile de faire monter en température les pneus tendres », a ajouté Webber. « Seb (Vettel) avait ses pneus en bon état et revenait dans la lutte grâce à sa stratégie. Je me suis dit que ça devenait intéressant et je ne voulais pas que Seb obtienne les 20 secondes d’avance pour repartir devant. Ca ne faisait pas partie de mon plan ».
Finalement, le vainqueur du jour est parvenu à maintenir l’écart en dessous des 20 secondes et il a pu reprendre le leadership de la course après le changement de pneus de son coéquipier. La fin de course fût alors extrêmement serrée avec 6 pilotes en moins de cinq secondes et l’arrivée de quelques gouttes de pluie.
« Fernando (Alonso) m’a dit dans la voiture en venant jusqu’ici qu’il y avait des moments où il priait pour que la pluie arrive puis, quand ça a commencé à tomber, il se disait plutôt : "non, non, non" », a plaisanté Webber. « Je pense que c’était comme ça pour tout le monde sauf pour moi car quand vous êtes le premier, c’est toujours délicat ».