Mark Webber a admis aujourd’hui qu’il a certainement été trop loin en étalant publiquement ses humeurs le week-end dernier à Silverstone, après avoir été frustré par son équipe et la décision de donner le nouvel aileron avant à Vettel, juste avant les qualifications. Ce qui ne l’a pas empêché de gagner la course et glisser quelques commentaires acerbes envers son équipe une fois le drapeau à damier passé.
"Je pense qu’on peut dire, et c’est assez juste, que j’ai été un peu trop loin en étalant un peu trop de choses publiquement. J’aurai préféré que cela ne soit pas sorti de ma bouche mais ce fut le cas. J’ai parlé avec mon cœur et j’ai essayé d’être honnête avec moi-même et tout le monde. Je ne veux pas de favoritisme, juste que les choses soient équilibrées. Il ne faut pas avoir de handicap dans cette situation où la lutte est intense pour le championnat. Vous ne pouvez pas vous permettre d’avoir la moindre chose qui vous rend la vie un peu plus difficile," explique Mark Webber.
"Le samedi, c’est totalement évident que je bouillais intérieurement à propos de ce qui se passait. C’était la première fois qu’on se retrouvait face à cette situation, de n’avoir qu’une seule nouvelle pièce. J’admets que c’était une décision difficile à prendre (pour l’équipe), et j’ai été très déçu par cela," ajoute-t-il.
Aujourd’hui l’Australien veut voir le côté positif. "Cela veut aussi dire que cela fonctionnera dans l’autre sens dans le futur, même si certaines personnes ne le pensent pas. On lui a donné l’aileron parce qu’il était devant moi au championnat. Maintenant je suis devant lui, alors si on suit la logique..."
Webber s’est calmé et ne pense pas du tout à aller voir ailleurs. "Il y a du respect des deux côtés. C’est pour cela que je resterai chez Red Bull la saison prochaine. Je fais partie d’une équipe sensationnelle. Et cette équipe doit composer avec un problème tout aussi sensationnel : gérer deux pilotes en tête. Je pourrais être à une étape de ma carrière où je n’en aurais plus rien à faire, mais malheureusement ce n’est pas le cas, je veux le titre, je ne peux donc pas laisser filer."
La tension entre les deux pilotes est réelle, Webber ne la nie pas. Cela pourrait mener à de nouvelles frictions. "Qui sait ce qu’il va se passer dans quelques mois ? Si on est toujours en tête tous les deux alors cela pourrait devenir encore plus tendu. Sebastian n’a rien fait de mal du week-end. Après la course, il est venu me serrer la main. Et j’ai passé du temps avec ses mécaniciens, il est faux de dire que les deux équipes de mécaniciens ne s’entendent pas. Il n’y a pas besoin de se faire des ennemis dans la vie. Mais je répète que je veux juste être à égalité avec lui."