Mark Webber quittera la Formule 1 à la fin de l’année, voire un peu avant, pour rejoindre Porsche qui effectue son grand retour en Endurance en 2014. Arrivé près du terme de sa carrière en F1, il avoue ressentir une certaine lassitude et avoir pour ainsi dire perdu la flamme.
« Je pense que vers la fin de carrière, on remarque certaines choses qui nous prouvent que l’on n’aime plus autant cela qu’avant » explique l’Australien. « On n’a plus 22 ans et ça se ressent. J’ai 37 ans et j’aurai fait 215 courses, l’énergie commence à manquer. Je suis toutefois très respectueux de ceux contre qui je cours. Je ne suis pas blasé de courir à ce niveau, je respecte encore tout ça. Mais il arrive un moment ou vous devez prendre la bonne décision ».
Vainqueur de neuf courses sur l’ensemble de sa carrière, Webber a été proche de remporter le titre mondial en 2010 puisqu’il menait le championnat avant la dernière course. La consécration était finalement revenue à Sebastian Vettel qui remportait le premier de ses championnats.
« Si j’avais gagné, prendre ma retraite n’aurait pas été la meilleure décision, mais ça n’a pas été le cas » reconnaît celui qui, dès lors, fut constamment dominé par le jeune Allemand. Pour Webber, le retrait de Bridgestone et donc l’arrivée de Pirelli ont clairement changé la donne au sein de Red Bull.
« Nous savions peu dans quoi nous allions avec le changement de Bridgestone à Pirelli. Mais c’est aux pilotes de se pencher sur ces choses et de composer avec, mais même dans la même famille de pneumatiques, on peut le voir chez Lotus aujourd’hui avec Raikkonen et Grosjean, le moindre changement peut réellement affecter les performances des pilotes. Ça a été amplifié par les Pirelli, de mon point de vue, à travers certains styles de pilotage, techniques, et choses du genre ».
Mark Webber restera en tous cas ravi d’avoir pu piloter des voitures dessinées par Adrian Newey. Sa dernière création, la RB9, est la dixième à gagner un titre des constructeurs. « Adrian Newey est probablement la raison la plus importante pour laquelle je cours encore, parce que piloter ses voitures est vraiment gratifiant » conclut le pilote.