Comme beaucoup de pilotes, Mark Webber aimerait que les règles régissant l’utilisation du DRS soient revues avant le début de la saison prochaine. Instauré cette année, le DRS ne peut être utilisé que sur une ou deux zones bien définies en course et selon certaines conditions mais, son activation est totalement libre durant les essais et les qualifications.
« Il y a eu quelques accidents car des pilotes sont sortis de la piste en repoussant les limites d’utilisation du DRS », a avancé le pilote australien dans sa chronique pour la BBC. « Donc les pilotes sont quasi unanimes sur le fait qu’ils préféreraient que son utilisation soit aussi limitée en dehors de la course ».
Mark Webber relève au moins trois accidents causés à une utilisation trop précoce du DRS cette saison. « Il y a eu l’accident de Bruno Senna au Japon, j’en ai eu un le vendredi en Hongrie et mon coéquipier Sebastian Vettel a aussi eu des sorties en essais libres à cause de cela », a ajouté le pilote Red Bull avant de préciser ce qu’il souhaiterait pour l’an prochain. « Le système DRS devrait être utilisé en essais et en qualifications juste dans la zone DRS et peut être à certains endroits clés comme les lignes droites avec une restriction sur le point d’activation pour ne pas être trop près de la sortie d’un virage ».
L’autre point de controverse à propos du DRS concerne l’apport d’un côté « artificiel » dans les tentatives de dépassement. Selon les critiques, parfois il était trop efficace et d’autres fois, pas assez... « Inévitablement, il y a eu quelques courses où les dépassements ont été un peu trop faciles comme en Chine, en Belgique et en Turquie », a ajouté Mark Webber, qui est aussi un acteur important de l’association des pilotes de Grand Prix. « Et sur d’autres courses, comme à Valence, à Barcelone, en Corée ou d’autres, ça a été trop difficile. Mais c’était à prévoir ».
« Cette année nous arrivions sur chaque course « à l’aveugle » donc forcément, il y a eu un peu de tâtonnement », a poursuivi l’Australien. « Ce n’était pas évidemment de tomber juste et je suis sûr qu’avec les informations recueillies cette année, ce sera plus proche de la perfection l’année prochaine. Mais le DRS est une question qui soulève les débats car ça dépend beaucoup du point de vue de chacun ».
« Pour certaines personnes qui aiment voir les voitures se passer et se repasser tout le temps comme en NASCAR, c’est très bien mais, pour ceux qui ont un point de vue plus puriste sur la F1, comme moi, alors les dépassements devraient signifier plus que cela », a conclu le pilote Red Bull.