Willy Weber a certes été l’emblématique manager de Michael Schumacher durant sa première carrière, mais aussi celui de Nico Hülkenberg à ses débuts. Pour cause de points de vues divergents, leurs chemins se sont séparés en 2011. "Je connais ses capacités. J’ai toujours été impressionné par lui, mais on doit le freiner, parce qu’il veut trop de choses trop vite", explique Weber, ce qui nous indique peut-être là un motif de leur rupture.
Le manager allemand croit toujours en son ex-pilote et pense qu’il peut avoir une belle carrière devant lui. "C’est une tête de mule, mais je crois qu’il a beaucoup appris ces dernières années. S’il a résolu ce problème, alors il est prêt pour une grande carrière."
Par ailleurs, Weber désapprouve le choix fait par Hülkenberg de quitter Force India la saison passée pour rejoindre Sauber cette année. L’an dernier l’équipe suisse avait signé de beaux résultats, mais cette saison Sauber est loin de Force India. "Aller chez Williams était le bon choix, avec une bonne phase d’apprentissage. Malheureusement, il est parti de Force India, c’était plutôt inutile. On voit bien comment se débrouille Sutil avec cette voiture maintenant", constate l’Allemand, qui estime probablement que son ex-protégé aurait fait au moins aussi bien que Sutil.
Parmi toutes les rumeurs circulant, on a annoncé Nico Hülkenberg chez Ferrari, en remplacement de Felipe Massa. Weber précise que - déjà en 2010 - il avait parlé d’Hülkenberg à Domenicali, mais que le jeune allemand n’était à l’époque pas prêt. C’est différent à présent. "Déjà quand il était chez Williams, j’avais pris contact avec Ferrari et j’avais été en discussions avec Stefano Domenicali. Mais à l’époque c’était trop tôt et il n’était pas assez mature. Aujourd’hui il est mature et je peux bien m’imaginer à ce qu’il aille chez Ferrari."
Hülkenberg chez Ferrari, cela ferait de lui le premier Allemand chez les Rouges depuis Michael Schumacher. Avec la même réussite ? Willy Weber est sceptique, car il n’a pas observé de grandes similitudes entre Schumacher et Hülkenberg. "Je ne vois pas vraiment de parallèle. Michael m’avait impressionné en 1988, par sa manière de contrôler sa voiture sous la pluie au Salzburgring. C’est un talent comme on en a qu’un dans un siècle, et il manque encore des choses à Nico."