Par précaution, il a fallu changer le moteur Renault de Daniel Ricciardo entre les qualifications et la course à Shanghai, et l’Australien en est donc à son troisième propulseur. Ajoutez-y les abandons de son coéquipier Daniil Kvyat et de Max Verstappen sur casse moteur et vous obtenez un Cyril Abiteboul ennuyé mais pas surpris, puisque Renault a pris des risques pour tâcher d’obtenir un surcroît de puissance.
« En termes de fiabilité, nous savions que nous avions une épée de Damoclès au-dessus de la tête, déclare Abiteboul. Ce n’était évidemment pas le meilleur jour pour qu’elle nous tombe dessus. Conscients de cette faiblesse, nous avions mis au point un plan. Il va nous falloir nous assurer qu’il est assez bon pour contrer l’ampleur des problèmes rencontrés aujourd’hui et tâcher de les résoudre rapidement. D’un point de vue logistique, je ne suis pas certain que ce soit possible en l’espace d’une semaine pour le Grand Prix de Bahreïn. Mais notre but est quoi qu’il en soit d’avoir éliminé les ennuis de fiabilité d’ici Monaco. »
« Les problèmes de fiabilité sont mauvais pour notre image, et quand vous êtes occupés à les régler, vous ne pouvez pas forcément vous concentrer sur la puissance, qui manque également. »
Christian Horner de Red Bull s’attendait à rencontrer des problèmes avec ses moteurs Renault, mais pas à ce qu’ils soient si dramatiques.
« Je ne pense pas que quiconque s’attendait à ce que nous en soyons au troisième moteur après trois courses, déclare le Britannique. Nous sommes d’accord pour dire qu’il faut parfois prendre des risques pour chercher la performance. Nous avons toujours pris des risques calculés chez Red Bull, mais ce qui nous embête, nous et Renault, c’est d’aborder le quatrième Grand Prix de l’année avec 3 moteurs utilisés sur les 4 alloués pour la saison. »