Pascal Wehrlein a dû s’intégrer cette année à sa deuxième écurie pour sa deuxième année de présence en F1 seulement. Il a fallu en même temps gérer, en début de saison, une blessure sérieuse qui l’a privé des deux premiers Grands Prix. L’Allemand a ensuite pu accélérer.
« Ce n’est pas un secret : mon début de saison fut très difficile. L’affaire de la blessure était assez rude. Aller en Australie, sans pouvoir piloter, était difficile, et devoir faire l’impasse sur la Chine, c’était une autre étape dans l’échelle de l’horreur. »
« Le début de la saison à Bahreïn ne fut pas mauvais. J’ai eu le sentiment de n’être jamais parti, de n’avoir jamais été blessé. Les premières qualifications m’ont emmené en Q2 et j’ai presque fini dans les points avec la 11e place, dans la Sauber ! »
« Depuis, tout se passe relativement bien et tout avance dans la même direction. J’ai marqué deux fois des points. Ma meilleure course fut bien sûr à Barcelone, qui était exceptionnelle pour nous, avec cette 7e place, même si avec la pénalité, j’ai fini 8e. Mais imaginez : 7e avec la Sauber ! Oui, il y a eu des courses difficiles depuis, mais nous savions que cela arriverait. »
En coulisses, l’actualité est particulièrement agitée pour Sauber. Il y a eu le rachat par Longbow Finance bien sûr l’an dernier, mais aussi, tout récemment, le renvoi de Monisha Kaltenborn et l’arrivée de Frédéric Vasseur comme directeur d’écurie. Cette instabilité ne déstabilise-t-elle pas Pascal Wehrlein ?
« Tout d’abord, l’équipe veut faire mieux que maintenant ou qu’en 2016. Donc nous avons besoin de chance pour le moment. Aujourd’hui, c’est vraiment une situation différente. L’équipe veut revenir à son niveau d’il y a environ cinq ans. Vous pouvez, physiquement, sentir ce désir dans l’équipe. »
Qu’est-ce que le jeune pilote du programme Mercedes attend plus précisément du Français Frédéric Vasseur ?
« J’ai des attentes, comme l’équipe. Je ne sais pas à quel point Fred peut changer les choses, ou comment il peut les changer, mais nous sommes à une course de la trêve estivale. Durant la deuxième moitié de saison, l’équipe se concentrera sur l’an prochain, donc je ne pense pas que vous verrez la patte de Fred cette année. Donc voyons ce que nous pourrons faire avec ce que nous avons maintenant. »
« Je respecte vraiment Fred, j’ai travaillé avec lui par le passé en DTM. Il a beaucoup d’expérience en sport auto et dans bien d’autres domaines en dehors de la course. Il a eu beaucoup de succès, il pourrait aider Sauber. »
Pascal Wehrlein prévient donc : il ne faudra pas attendre de miracles de Sauber, même si la voiture devrait recevoir de nouvelles évolutions importantes en Hongrie.
« Pour Budapest, nous avons prévu une grosse évolution. Presque toute la voiture va changer ! Ou tout du moins tout le côté aérodynamique. Donc cela devrait nous donner un bon boost en performance. Si les données peuvent vraiment se matérialiser, ce pourrait être un bon élan. Donc le plan est de laisser Silverstone derrière nous et d’être impatient pour Budapest ! »