Après une saison 2009 catastrophique, McLaren était revenue le coup lors des trois dernières saisons, même si les titres n’ont cessé de lui échapper. Cette année, une McLaren MP4-28 trop ambitieuse a de nouveau fait connaitre l’échec à l’équipe de Woking. Martin Whitmarsh l’évoque sans langue de bois.
"Nous sommes une équipe et au final j’assume l’échec, c’est mon job," déclare le patron de McLaren Mercedes au site officiel de la F1.
"Ce n’est pas dans mon style de jeter des noms en public quand les choses ne tournent pas rond. Je suis par contre heureux de le faire quand nous avons le succès, de donner l’opportunité d’aller sur le podium. Mais c’est mon boulot quand cela ne va pas d’en prendre la responsabilité."
McLaren semble être devenue plus accessible dans ces moments.
"Certainement, lors des dernières années lorsque nous avons fait des erreurs, nous ne nous en sommes pas cachés. Nous sommes nos critiques les plus dures. Cette année nous avons fait de grosses erreurs. Elles sont évidentes mais difficiles à rectifier. Je n’aime pas ça mais cela ne sert à rien de faire l’autruche."
Dans les autres équipes, il y a pour habitude de changer lorsque les choses ne vont pas. Après cinq années sans aucun titre, Whitmarsh est-il toujours la bonne personne pour diriger McLaren ?
"Je ne sais pas, je ne suis pas celui qui doit juger de cela. Je suis chez McLaren depuis 25 ans. Je n’ai pas passé trop de temps à penser à ça mais je ne suis pas inquiet. Ce n’est pas dans mon esprit. Je veux que nous progressions, je pousse les personnes pendant la semaine, parfois cela me frustre, mais nous sommes une bonne équipe et les 20 dernières années l’ont prouvé. Oui, cette année est mauvaise mais nous allons revenir plus forts, c’est ce que nous ferons l’an prochain."
En attendant il faut sauver les meubles. Finir 5ème devant Force India est le premier objectif, le seul réaliste tant l’écart avec les 4 autres équipes est grand maintenant.
"J’espère que nous pourrons faire cela. Mais j’aimerais aussi avoir quelques podiums avant la fin de la saison. C’est le minimum. Il faut trouver des progrès mais il n’y aura rien de soudain qui pourrait nous catapulter devant tout le monde."