L’équipe McLaren n’a pas l’habitude d’engager un pilote débutant et c’est pourtant ce qu’elle a fait en offrant le baquet de Sergio Perez à Kevin Magnussen pour la saison 2014. La dernière fois que McLaren avait tenté le pari de la jeunesse et de l’inexpérience, c’était avec Lewis Hamilton.
Kevin Magnussen réussira-t-il à faire aussi bien que Lewis Hamilton ? “Je l’espère,” déclare Martin Whitmarsh, le patron de l’équipe McLaren. “Pour tout vous dire, c’est que j’espère, mais je n’ai aucune garantie. Nous avons pris des risques. Mon premier choix était de mettre Kevin dans une autre équipe pour commencer afin qu’il se fasse les dents pendant une année ou deux avant qu’il revienne chez nous.”
“C’était mon premier choix, mais cela n’a pas été possible, à l’exception que quelques très petites équipes et nous avons donc décidé de le prendre chez nous. La F1 a besoin de jeunes talents, mais le problème actuel c’est que tout tourne autour de l’argent et il y a un danger qu’il y ait un jour un manque de jeunes talents en F1.”
Et Stoffel Vandoorne, l’autre jeune talent lié à McLaren ? “Si nous ne trouvons pas un baquet de F1 pour lui, nous le dirigerons probablement vers le GP2. Le danger dans cette discipline, c’est qu’il y a des pilotes qui ont d’importants soutiens financiers et qui y sont depuis quatre ou cinq ans et ce n’est pas une bonne chose. Après deux années de GP2, il faudrait les mettre dehors,” s’exclame Whitmarsh.
Kevin Magnussen a-t-il eu sa chance parce que la saison 2014 est la dernière de McLaren avec Mercedes avant le début du partenariat avec Honda en 2015 ? Une saison de transition en quelque sorte avec moins de pression sur ce jeune pilote.
“Non, Mercedes fait du très bon travail et je ne vois donc pas pour quelle raison nous ne pourrions pas nous battre pour le titre l’année prochaine. Nous voulons gagner des courses, car lorsqu’on fait ça, la saison semble plus courte et il y a moins de pression sur nous. Je peux vous l’assurer de par mon expérience personnelle.”
McLaren va donc faire une dernière monoplace pour le moteur Mercedes avant de remettre tout à plat pour accueillir le bloc Honda l’année suivante. “Je ne dirais pas que la situation est idéale, mais je ne vais pas chercher la moindre excuse. Il faut que nous soyons capables de gagner des courses. Notre avenir est assuré pour les sept années à venir grâce à notre partenariat avec Honda, mais nous allons continuer à nous battre et à faire du très bon travail, car je ne veux plus vivre une saison comme celle-ci,” ajoute Martin Whitmarsh.