Alors qu’il s’occupe maintenant du projet de Ben Ainslie pour l’America’s Cup, Martin Whitmarsh a été interrogé sur l’état actuel de la Formule 1. Il s’est dit attristé par la situation et craint qu’il ne faille attendre une implosion avant que le sport se remette vraiment en question.
"J’adore la Formule 1, j’adore McLaren, j’y ai été pendant 25 ans. Je suis triste de ce qu’il s’y passe," confie-t-il à Reuters.
"J’essaye de rester à l’écart de la F1 autant que possible, de ne pas la commenter mais je suis triste de ce que je vois dans le sport. Je pense que la F1 va devoir aller jusqu’au crash et brûler avant de renverser enfin la situation. Ils y arrivent peut-être mais je suis triste de voir que le sport s’est engagé dans ce processus."
Selon lui, la F1 a beaucoup de mal à s’adapter aux circonstances et aux changement dans son environnement.
"Il suffit de regarder le cycle. Il y a eu la F1 telle qu’elle a été jusqu’il y a 30 ans, ensuite il y a eu l’ère des cigarettiers qui a fait croître tout le sport. Puis il y a eu les constructeurs automobiles, avec jusqu’à 7 des 9 plus grands constructeurs de la planète en même temps en F1."
"Tout cela s’est arrêté avec la crise économique (2009) et la F1 s’est diversifiée. Mais pour bien se diversifier, il fallait le faire à un niveau différent, devenir plus équitable dans la répartition des revenus pour toutes les équipes. Les discussions trainent toujours à ce sujet et malheureusement cela a contribué à plonger la F1 dans cette situation très difficile."