Martin Whitmarsh, directeur de l’équipe McLaren, évite généralement de donner des consignes à ses pilotes en course, mais c’est parfois nécessaire pour le bien de l’équipe. Lorsque cela arrive, Whitmarsh estime qu’un pilote doit obéir sans se poser de question. Ne pas le faire est une faute grave…
"On ne peut jamais accepter que les pilotes n’obéissent pas aux consignes de l’équipe," affirme Martin Whitmarsh, le directeur de McLaren. "L’équipe est plus importante que n’importe quel pilote et ils doivent respecter ça. C’est très grave lorsque vous demandez à un pilote de faire quelque chose et qu’il ne le fait pas. Cela pourrait être perçu comme une rupture des termes d’un contrat. Nous essayons toujours de traiter nos pilotes équitablement et en toute transparence afin qu’ils connaissent la situation."
Martin Whitmarsh commente bien sûr indirectement la situation chez Red Bull depuis que Sebastian Vettel a ignoré les consignes de son équipe dimanche passé en Malaisie. L’Allemand avait en effet attaqué son équipier Mark Webber en fin de course avant de filer vers la victoire alors que celle-ci était "promise" à l’Australien.
"Notre souhait est d’avoir deux pilotes capables de gagner la course au cas où ils se retrouveraient dans cette situation. Par le passé, cela avait parfois créé des situations inconfortables avec Lewis Hamilton et Jenson Button. Lorsque vous êtes le patron de l’équipe et qu’une telle situation se présente, les gens se demandent ce que vous allez faire. Pour ma part, je dis toujours qu’il ne faut rien faire, mais si cela se passe mal, alors je dois bien reconnaître que je suis le dindon de la farce et que je me suis trompé."
Martin Whitmarsh n’envie pas son collègue Christian Horner qui doit maintenant essayer de restaurer l’harmonie dans son équipe tout en ne se montrant pas trop sévère avec Sebastian Vettel, car ce n’est pas le genre de chose que l’on fait généralement avec un pilote qui a remporté les trois derniers titres mondiaux…
"C’est le dilemme devant lequel on se retrouve avec ces superstars. On ne peut pas les gérer avec une discipline trop sévère ou en les menaçant de rompre leur contrat. Ou alors c’est que vous êtes vraiment exaspéré. En revanche, si j’étais pilote de course, je trouverais cela très difficile de faire un sport comme la F1 qui est dangereux et exigeant tout en sachant que mon équipe pourrait me priver d’une opportunité de gagner avec une consigne d’équipe," ajoute Martin Whitmarsh.