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Will Courtenay raconte sa première fois…

En tant que stratège de l’équipe Red Bull

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Will Courtenay est l’homme en charge de la stratégie au sein de l’équipe Red Bull Racing – une responsabilité extrêmement importante… encore plus lorsque vous l’endossez pour la première fois…

« La première fois que j’ai été responsable de la stratégie, c’était à Bahreïn, en 2006, avec Red Bull Racing. J’avais beaucoup de pression, même si c’était une pression différente de celle que je ressens maintenant. A l’époque, il y avait beaucoup de gars qui travaillaient très dur et, si je prenais une mauvaise décision, tous ces efforts seraient gâchés. »

« Je n’ai pas beaucoup de souvenirs de la course en elle-même. Pendant une course, vous avez une importante montée d’adrénaline et, ensuite, vous avez un énorme contrecoup et vous vous sentez incroyablement fatigué, alors cette course est plutôt floue pour moi ! »

« Mon souvenir le plus clair est juste avant. Normalement, le dimanche matin, nous étudions les différents scénarios de voiture de sécurité et d’autres cas. C’était la première fois que je le faisais pour de vrai et j’étais un peu nerveux. Certaines réunions ont débordé et, à cinq minutes du départ, j’essayais encore de décider ce que nous allions faire. Je me rappelle avoir couru sur le muret des stands et m’être assis à deux minutes du départ, ayant tout juste choisi la stratégie ! Nous nous en étions bien sortis. Nous avions mis Christian Klien sur une stratégie à deux arrêts et il avait marqué un point, alors ça avait bien marché ! »

« La première course pour laquelle je me rappelle que la stratégie avait été déterminante était Indianapolis 2006. De nombreuses voitures étaient sorties dans le premier tour et il ne restait plus qu’une dizaine de voitures. David Coulthard était sur une stratégie à un arrêt et nous étions en compétition avec Rosberg chez Williams. »

« Nous étions restés coincés derrière lui tout au long du premier relais, jusqu’à ce qu’il s’arrête. Mon analyse d’avant-course m’avait mené à la conclusion qu’il fallait rester en piste parce qu’on serait plus rapides avec peu d’essence et des pneus usés qu’inversement. Nous étions restés en piste mais Rosberg avait commencé à faire les meilleurs intermédiaires. Christian me regardait avec l’air de dire ‘Es-tu sûr de toi ?’ Et j’étais genre ‘Ca va aller, il faut s’en tenir à ça’. David avait fini par devenir plus rapide et, après son arrêt, était ressorti aux côtés de Rosberg et avait gagné la positions. C’était une sensation fantastique. Je m’étais accroché à ma conviction et ça avait marché. »

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