Arrivé en Formule 1 en cette saison 2015, Will Stevens n’aura peut-être pas eu le temps de maîtriser toutes les procédures à suivre au volant de ces bolides que certaines vont être modifiées à partir du Grand Prix de Belgique, et tout particulièrement les départs. Le pilote britannique s’est aussi vu demander son avis par le site officiel de la F1 sur les futures monoplaces de 2017, sensées être plus corsées à maîtriser.
« Je n’ai pas énormément d’expérience avec le coaching au pilotage en course, déclare Stevens. Pour les départs, ça va dépendre de ce qui est prévu : va-t-on seulement interdire aux équipes de nous dire quoi faire ? Dans ce cas, ça ne ferait aucune différence, puisque nous connaissons de toute façon la marche à suivre et l’équipe ne fait que nous rappeler la procédure. »
« Nous faisons en gros tous la même chose, car les départs en Formule 1 comportent une grande part d’électronique et la qualité de l’envol ne repose pas entièrement dans les mains du pilote. J’ai grandi en m’occupant de tout : prendre un bon ou un mauvais départ résultait du bon ou du mauvais travail que vous aviez effectué. Je pense que ce serait bien si ça devenait comme ça, car on voit tout le monde partir à peu près de la même manière aujourd’hui. »
Et pour 2017 et au-delà ?
« Nous, les pilotes, avons grandi en nous entraînant chaque jour. Les Formule 1 ne sont pas faciles à piloter car un gars lambda en ressortirait lessivé au bout de 5 tours, mais je suis certain que le niveau de forme physique dans le paddock est plus élevé que jamais. »
« La plus grosse différence entre le GP2 ou les World Series et la F1, c’est la direction assistée. Les Formule 1 disposent certes de plus gros appuis aérodynamiques qui les rendent plus physiques, mais cette direction assistée est là pour faciliter les choses. Plus il y a d’appuis, plus votre cou est sollicité, et plus la vitesse est les forces exercées sur les pneus sont grandes, plus le pilotage est difficile. Pas besoin de tout chambouler, il suffirait de retirer la direction assistée et les F1 deviendraient les bolides les plus physiques à piloter qui soient. »