Alors que nous abordons la septième épreuve de la saison, ce week end à Montréal, l’équipe Williams ne peut faire qu’un bilan négatif de son début de championnat. Aucun point marqué, un Pastor Maldonado rattrapé par ses vieux démons, et un Valtteri Bottas très prometteur mais encore en phase d’apprentissage, les prochaines courses ne s’annoncent pas meilleures pour l’écurie de Sir Frank.
Les conditions changeantes et l’imprévisibilité de cette course urbaine donnent toutefois un léger espoir d’ouvrir enfin le compteur : « Montréal est une des pistes les plus difficiles, spécialement quand il pleut, les averses sont intenses », déclare Pastor Maldonado. « Cela nous oblige à adapter notre stratégie selon le déroulement de la course, et la difficulté est encore plus grande car des flaques se forment à certains endroits de la piste ».
Le Vénézuélien sait que le défi sera permanent car « la piste est toujours sale le vendredi car le circuit n’est utilisé qu’une fois par an, c’est seulement le samedi que nous trouvons plus d’adhérences, quand une grosse quantité de gomme s’est enfin déposée sur la piste » poursuit-il. « C’est toujours intéressant de rouler sur une piste qui change en permanence, et c’est ce qui rend les courses en ville aussi excitantes. Toute la ville vit au rythme du Grand Prix pendant le week-end, et cette atmosphère en fait un rendez-vous incontournable de la saison » conclut-il.
Du côté de son équipier le son de cloche est différent, ne sachant pas à quoi s’attendre : « C’est la première fois que je cours à Montréal et je suis impatient de relever ce défi. Cette course ne devrait pas être si différente de Monaco sous certains aspects » déclare-t-il, précisant qu’il s’agit « d’un circuit urbain avec un bon nombre de virages bordés par des murs. Le défi est de pousser très vite la voiture à ses limites pour exploiter au maximum la piste en prenant le minimum de risques, et j’ai hâte d’aborder le mythique dernier virage et son mur des Champions ! ».
La prudence sera de mise pour le débutant qui mettra son vendredi à profit pour « travailler sur les réglages de la voiture, trouver de la motricité pour ne pas perdre de temps en sortie des chicanes, mais également avoir une grosse vitesse de pointe en vue de la course ». La clé sera « un bon compromis entre appui aérodynamique et une trainée faible, afin de pouvoir à la fois se défendre mais aussi dépasser » conclut le Finlandais.
Enfin, le directeur technique de l’équipe, Mike Coughlan, ajoute que « la perte de temps dans la voie des stands est la moins importante de la saison, avec 15.9 secondes par arrêt, ce qui pourrait favoriser les stratégies avec un nombre important d’arrêts », temporisant toutefois ses propos en notant « le risque élevé de voir la safety car faire son apparition ». Il nous explique pour conclure que « l’équipe apportera de nouvelles pièces au Canada développées suite aux enseignements tirés à Monaco. Il reste encore du travail mais nous allons dans la bonne direction et toute l’équipe fait un travail d’enfer ».