On le sait, c’est une femme qui dirige l’équipe Williams en la personne de Claire Williams, fille du fondateur Frank Williams. Et on l’a vu cet hiver en essais privés et hier en course à Melbourne, elle semble avoir montré la bonne direction à son équipe. Une femme en F1, cela n’a plus rien d’exotique !
“Tout le monde est intéressé par l’élément féminin et c’est très étrange car pour ma part, je n’y ai jamais pensé,” déclare Claire Williams, la directrice de l’équipe fondée par son père. “J’ai grandi en F1, j’ai donc été entouré par des hommes toute ma vie et j’y suis habituée. Lorsqu’on m’a offert ce poste, je ne me suis pas demandé si les gens allaient me prendre au sérieux parce que j’étais une femme. Je ne me suis jamais dit que cela allait être encore plus difficile parce que j’étais une fille. Je suis seulement là pour faire mon travail. Le fait que je sois une fille n’a rien à voir là-dedans.”
Claire Williams a beau être une femme, elle sait aussi se faire respecter lorsqu’il le faut. “Je ne me vois pas si sévère que ça, mais il est difficile d’en juger par soi-même.”
Sous sa direction, l’équipe Williams fait aujourd’hui partie du haut du panier. “On ne peut pas choisir un nouveau directeur technique et se dire qu’il va tout arranger. Il y a 550 employés et on ne peut donc pas espérer qu’une seule personne transforme tout. L’une des choses les plus importantes que j’ai faite, c’est de nommer Mike O’Driscoll au poste de directeur général et depuis, nous travaillons en étroite collaboration. Nous avons transformé l’équipe ensemble.”
“Je me sens obligée de donner quelque chose en retour à l’équipe, voir dans quelle situation elle se trouvait ces dernières années était déchirant. J’ai le devoir de la ramener aux avant-postes. Je n’aimerais pas que l’héritage Williams disparaisse. Certains ont dit que nous allions suivre la voie de l’équipe Tyrrell, mais il n’en est pas question, il faudra me passer sur le corps pour que cela arrive. Mon rêve est que cette équipe redevienne championne du monde,” ajoute-t-elle.