Rubens Barrichello le soulignait déjà ce matin, le début de la saison de Williams est à classer dans la catégorie "très mauvais". Des problèmes de fiabilité et aucun point après deux courses, c’est le triste bilan que tirent Adam Parr et Sam Michael.
"Comme tout le monde chez Williams, je suis à la fois surpris et frustré par notre début de saison. Malgré un concept ambitieux pour la FW33, le bénéfice de la continuité avec le Cosworth, nous n’y sommes pas. C’est particulièrement mauvais si on considère nos bons essais privés et la quantité de travail de tous les membres de l’équipe durant l’hiver," commence le directeur de Williams, Adam Parr.
Il va falloir redresser la situation rapidement. "Nous devons d’abord comprendre où sont nos forces et nos faiblesses. Certaines parties de la FW33 sont déjà un succès et nous devons construire là-dessus. Des améliorations prometteuses sont prévues pour Shanghai et Istanbul. On verra ce qu’elles donneront mais il faut aussi travailler rapidement notre fiabilité car cela absorbe des ressources pour développer des nouveautés. C’est un fait que nous commençons la saison trop loin. Il faudra donc résoudre les problèmes à court terme mais aussi renforcer l’équipe pour 2012. Chaque aspect sera revu, rien n’est sacré. Nous procèderons de manière méthodique et non de manière réactive."
Le directeur technique, Sam Michael, ne nie pas les problèmes. "Nos performances ont été sous nos attentes dans plusieurs domaines à Sepang. Ce n’est pas acceptable pour nous et nous allons tout passer en revue avant Shanghai. Les performances et la fiabilité sont de la responsabilité des groupes d’ingénieurs, nous allons donc y répondre."
L’Australien parle des nouveautés à venir. "En Malaisie on a testé un aileron avant expérimental, un développement qui est prévu pour se concrétiser en Turquie. Avant cela, dès la Chine, nous aurons un nouveau système d’échappements (type Red Bull) à évaluer sur la voiture de Barrichello. Cela aurait été mieux de l’avoir avant mais le fait de ne l’avoir que sur une seule voiture nous permettra des comparaisons de performances et de températures."
Malgré la déception de Melbourne et Sepang, Sam Michael ne change pas les objectifs qu’il affiche à chaque Grand Prix. Pour la Chine, "nous voulons être dans le top 10 en qualifications et marquer quelques points à l’arrivée."