Toto Wolff est revenu sur ce qui restera probablement l’image marquante de ce début de saison : l’accrochage entre ses deux pilotes à Barcelone, dans le 1er tour. Le double abandon avait offert à Max Verstappen une première victoire en Formule 1, la seule qui a échappé à Mercedes en 12 courses en 2016.
"Je suis certain que Bernie Ecclestone a de bons souvenirs de Barcelone. Et pour cause : c’était un bel accrochage," répond Wolff lorsqu’on lui dit que le grand argentier de la F1 affirme que Mercedes est plus populaire quand ses deux pilotes s’accrochent.
"C’est l’élimination totale de nos deux Mercedes qui a permis de jeter les fondations d’une super star de la nouvelle génération, Max Verstappen. Alors oui, si on met notre douleur de côté, vous pouvez dire que Barcelone a été un bon week-end pour la Formule 1 !"
"Nous avons accepté, après toutes ces années, que la rivalité entre les pilotes peut créer des frictions douloureuses," ajoute Wolff. "Cela fait aussi les gros titres. Mais nous avons une responsabilité en tant que managers : signer des résultats. Ce sont les résultats qui comptent, ce sont les points qui vous donnent les titres. Ce ne sont pas les unes des journaux avec des voitures accidentées."
"Donc, les contacts entre nos voitures ne sont pas acceptables. Point final. S’il y a de nouveau un contact tel que l’un ou les deux pilotes peuvent être tenus pour responsables, nous prendrons des mesures. Lewis et Nico le savent. On ne peut jeter ainsi le travail de 1500 employés et la réputation d’une marque."
Barcelone est donc la seule victoire qui manque à Mercedes cette année. Encore une fois la marque à l’étoile perd une course à cause de ses pilotes pour la 3e saison de suite. Mais Wolff veut retenir le positif de cette première demi-saison.
"Si vous perdez l’émotion des victoires pour ne penser qu’à la défaite, vous perdez votre passion pour le sport. Nous aimons le sport automobile parce que la compétition est relancée à chaque week-end. Nous aimons gagner bien sûr. Maintenant, une discussion philosophique peut s’engager : est-ce que la peur de perdre est plus importante que la joie de gagner ? Ou la douleur de perdre ? Peut-être que pour moi, personnellement, oui... Mais je retiens néanmoins qu’en trois ans j’ai eu de bonnes émotions lors des week-ends de Grands Prix."