Alors qu’il entame sa quatrième saison à la tête de Mercedes, Toto Wolff est revenu sur le fait marquant de 2014 pour son équipe, quand Nico Rosberg avait harponné son coéquipier Lewis Hamilton en Belgique.
« À Spa, j’ai pensé qu’il était inacceptable et insupportable que nos pilotes s’accrochent et risquent de perdre le titre, se souvient l’Autrichien. Depuis, nous en avons remporté deux chez les pilotes et deux chez les constructeurs, et j’ai appris que la controverse était importante pour l’équipe et pour la Formule 1. Alors nous la laissons surgir. »
« Ça redeviendra désagréable, et nous allons assister à des moments intéressants en piste. Mais cette fois, je n’essaierai pas de contenir ni de contrôler la situation. Nous avons accepté le fait qu’ils étaient rivaux et couraient derrière un titre de champion du monde, l’objectif ultime pour chacun d’eux. Mais nous nous sentons maintenant mieux pour travailler tous ensemble. »
« Ça fait partie du spectacle et nous devons l’accepter. C’est bon pour la F1. Quand on regarde les grands matches de boxe, les combattants alimentent les controverses et l’animosité avant l’évènement parce que ça pousse les gens à allumer leur poste de télévision. Nous allons donc laisser nos deux pilotes se battre en piste, même s’ils sont dans la même écurie, la nôtre. Tant que ça ne met pas en danger l’esprit d’équipe, je suis prêt à accepter ce qui se passe. »
Et quelques années auparavant, Wolff avait été l’artisan de la reconstruction de Mercedes.
« Il y avait une coupure entre Brackley et Stuttgart. Et pour moi, le nouvel arrivant, c’était bien plus facile de transmettre les mauvaises nouvelles et de dire ce qui devait être dit. Maintenant, nous suivons une approche bien plus sereine, parce que nous avons rempli quelques conditions nécessaires pour être plus décontractés. Il s’agit maintenant pour nous de bâtir une organisation qui vise le long terme afin de disputer le titre chaque année. »