Après les déboires de Lewis Hamilton et, dans une moindre mesure, de Nico Rosberg avec leurs cartographies moteur à Bakou, les données de Mercedes suggèrent que leur mauvaise optimisation n’aurait pas coûté tant que ça au pilote Britannique. Même si le rythme de Hamilton avait fortement chuté en course et qu’il avait pu signer un bon chrono une fois le problème résolu, Toto Wolff estime que la perte de puissance n’était peut-être pas aussi dramatique que ce que les pilotes ont pu ressentir.
« Nous ne savons pas exactement et nous devrons analyser plus en profondeur, mais les données indiquent une perte de 0,2 seconde au tour, indique ainsi le directeur de Mercedes. Ça a cependant dû sembler bien pire dans la voiture parce que le moteur perdait en puissance entre les virages numéro 2 et 3, là où le pilote s’attend à avoir le plus gros boost. »
Cette fausse impression combinée à l’agacement manifeste de Hamilton à la radio lui auraient-ils donc coûté plus de temps que son seul problème de moteur ? Le Britannique reste sceptique…
« Je suis assez certain que le problème était là depuis le début, alors j’ai eu du mal… j’avais l’impression de manquer de rythme. Mais j’ai remarqué que je perdais du terrain en début de lignes droites, et j’avais du coup du mal à dépasser les autres. J’ai signé un tour rapide à la fin, quand la puissance est revenue… l’équipe dit que le problème n’était pas si gros que ça, mais quand j’ai été 1 seconde plus rapide ensuite, il est évident que c’était un gros souci. »
Mais Wolff n’en démord pas : si Hamilton est parvenu à se reprendre de façon si spectaculaire en fin de course, peut-être est-ce aussi parce qu’il a pu se concentrer uniquement sur la piste au lieu de scruter en permanence son volant.
« C’est important de comprendre qu’une fois qu’on perd son rythme sur un circuit urbain et que tout se passe mal, ça devient encore plus compliqué quand on y rajoute un problème technique », conclut l’Autrichien.