Mercedes semble peu à peu quitter son statut de favori, au fur et à mesure que Ferrari s’affirme sur différents circuits comme ayant la voiture la plus constante et la plus facile à piloter, à défaut d’être encore la plus rapide en performance pure... quand tout va bien.
Pour Toto Wolff, c’est désormais une certitude : son équipe a le rôle de challenger dans ce championnat 2017. Et il apprécie ce nouveau défi.
"J’aime l’idée d’être le challenger parce que les gens aiment quand c’est le challenger qui gagne. Ils vont bientôt aimer que Mercedes gagne à nouveau si Ferrari gagne trop ! Mais ce n’est évidemment pas ce que nous voulons," explique Wolff.
"C’est un fait, selon moi, que nous sommes en 2e position depuis le début de saison. L’explication principale derrière cela c’est que nous n’arrivons pas à faire fonctionner de manière constante notre voiture dans la bonne fenêtre d’exploitation des pneus. Nous y entrons, nous en sortons. Et cela peut être différent sur un même circuit pour nos deux pilotes, comme nous l’avons vu à Monaco ou à Sotchi."
Avoir deux pilotes au style différent peut donc aider dans ce cas.
"A Sotchi, Valtteri a en effet dû sortir une performance exceptionnelle, que nous n’avions pas réussi à répliquer avec la voiture de Lewis. A Barcelone c’était le contraire et à Monaco à nouveau le contraire."
"De l’autre côté, Ferrari pose directement les roues de sa voiture en piste et cela fonctionne. Donc oui, nous sommes les challengers, oui nous devons rattraper notre retard. C’est la réalité du moment."
Wolff pense que la W08 est à la hauteur de la Ferrari.
"Oui, techniquement nous sommes au niveau, peut-être même devant. C’est vraiment une question de pneus. Notre W08 ne les aime pas ! Nous devons poursuivre les analyses pour comprendre."
"Nous ne cherchons pas d’excuses parce que les autres sont capables d’extraire la performance de ces pneus. Nous n’y arrivons pas. Je pense que Red Bull a eu le même souci et ils ont réussi à revenir dans la bonne fenêtre et à faire de bonnes performances en course. Tout le monde a l’air d’en souffrir... sauf Ferrari. Bravo à eux pour réussir ça !"