Chez Mercedes, Toto Wolff a toutes les raisons de se réjouir de cette qualification du jour à Suzuka : les Flèches d’Argent sont en première ligne, dans le "bon ordre", et Sebastian Vettel est relégué à la 9e place.
De quoi faciliter la vie de l’Autrichien en course demain, mais il ne vend pas la peau de l’ours avant de l’avoir tué.
"C’était une séance intense. Pour nous, la Q3 a été fluide, contrairement à Ferrari, nous avons donc eu une petite dose de chance mais il faut aussi saluer le travail de nos pilotes dans ces conditions précaires," remarque Wolff.
"Bravo aux gars sur le muret des stands et à l’usine qui ont pris les bonnes décisions concernant les pneus. Cette excitation s’efface toutefois assez vite car, en course, nous aurons d’autres défis, avec des températures qui devraient être nettement plus chaudes. Verstappen et Raikkonen pourraient nous surprendre au départ. Alors, comme toujours, nous restons sceptiques, prêts à tout."
Evidemment, Hamilton qui se qualifie devant Bottas, c’est plus facile à gérer que de donner des consignes, comme en Russie.
"Il faut encore qu’ils restent dans cet ordre après le départ. Mais nous avons appris de la Russie, de la manière de donner nos consignes et de ce qui peut arriver en course, lorsque nous avons une Ferrari prises en sandwich comme c’était le cas pour Vettel, et avec Verstappen devant nous."
"Cela rappelle que tous les plans faits avant une course ne servent parfois à rien. Lors des prochaines discussions, nous veillerons donc à laisser une fenêtre plus large pour des décisions qui pourraient parfois s’imposer."
Wolff est prêt à imposer d’autres consignes demain si nécessaire et rappelle un fait historique qui les justifie.
"Notre erreur c’est de ne pas avoir été assez clair, à 100%, en Russie, lorsque j’ai passé l’ordre à Valtteri. Clair pour les fans, pour notre pilote. Et demain, s’il le faut, nous procèderons de la même manière. De manière plus claire."
"Je rappelle qu’en 2007, Lewis a perdu le titre (chez McLaren) alors qu’il avait l’équivalent de 45 points d’avance de l’époque. Aujourd’hui il en a 50 mais avec 5 courses encore à disputer."
"Qui pensait qu’il aurait pu perdre une telle avance en 2 courses et que le titre irait au final à Raikkonen ? Personne. Et pourtant ce n’était pas impossible. Un abandon pourrait tout relancer pour Vettel. Donc, s’il le faut, nous utiliserons des consignes à nouveau."