Les commentaires de Bernie Ecclestone sur l’état de la Formule 1, au moment où se joue l’avenir du sport à Genève avec les réunions du Groupe Stratégie de la F1 puis de la Commission F1 aujourd’hui, ont évidemment fait réagir chez Mercedes.
"S’il décide de critiquer ainsi son propre sport alors qu’il en est le promoteur, c’est sa décision," commente Toto Wolff.
"Quand je suis arrivé en F1, les critiques m’énervaient déjà. Maintenant je comprends que Bernie, comme les gros titres, font partie de ce sport. Ecclestone dit toujours directement ce qu’il n’aime pas et cela provoque des réactions. Il a toujours été comme ça, c’est sa tactique."
"Tout le monde commençait à trouver un terrain d’entente et Bernie détruit tout," poursuit Niki Lauda. "Des fois je ne comprends pas pourquoi il fait ça, pourquoi il est si critique. J’espère que quelqu’un lui demandera ce mardi pourquoi il a dit ça."
Pour en revenir au sujet principal, les règles 2017, Wolff souhaite que le sport avance mais il ne faut pas faire n’importe quoi.
"Nous pensons, chez Mercedes, qu’un accroissement excessif de l’appui aérodynamique (souhaité par Red Bull) pourrait faire du tort au spectacle. Et il serait difficile à gérer pour le manufacturier de pneus," explique l’Autrichien.
"C’est comme demander à un motoriste de faire un moteur de 2000 chevaux. Il vous dira que c’est impossible. Devons-nous demander l’impossible à Pirelli ? Nous ne sommes pas contre le changement mais il y a plusieurs voies entre rester comme ça et transformer des F1 en avions. Il doit y avoir un compromis. Je ne sais pas quel sera le résultat des réunions."
"La F1 doit être excitante," ajoute Wolff. "Les F1 doivent être plus belles, plus agressives et nous sommes en faveur de cela. Mais, pour nous, augmenter les appuis de 50% ce n’est pas la bonne solution. Nous sommes prêts à relever des défis pour 2017, avec des grands changements de règles, même si ce n’est pas notre version préférée qui passe le vote."