Contrairement à ses pilotes, Toto Wolff pense que des problèmes de réglages sont à l’origine des décevantes 5e et 6e places de Lewis Hamilton et Nico Rosberg en qualifications pour le Grand Prix de Singapour. Le directeur de Mercedes pointe ainsi du doigt des problèmes chroniques de manque d’adhérence ce week-end.
« Je ne pense pas que ce soit dû à la vitesse de la voiture, parce qu’une monoplace avec un bon moteur et de bons appuis ne se détériore pas d’une semaine sur l’autre. Depuis vendredi, nous manquons d’adhérence. En partant d’une simulation et des conditions de piste que nous pensions trouver, nous avions établi des premiers réglages qui ne se sont pas révélés efficaces. Puis nous avons essayé d’autres voies sans plus de succès. »
« Il nous faut rester calmes et analyser ce qui nous est arrivé, mais nous sommes très surpris. Ça fait deux ans que nous n’avons pas fait un pas de travers, et cette fois nous avons grandement régressé. Nous devrons redresser la barre pour Suzuka. »
Et pour le Grand Prix de ce dimanche ?
« Il ne faut jamais abandonner, mais on ne peut pas s’attendre à un miracle : nous prendrons le départ depuis les 5e et 6e places, nos relais n’ont pas été fabuleux et ce n’est pas une piste propice aux dépassements. »
Pour expliquer cette contre-performance, une théorie s’est rapidement répandue : les nouvelles pressions de pneus préconisées par Pirelli auraient pu altérer le comportement des Mercedes. Wolff dément cependant fermement.
« La pression des pneus n’a eu aucune influence sur nos réglages et nous étions bien dans les clous. La voiture n’a pas changé, elle est toujours bonne d’un point de vue aérodynamique et équipée d’un bon moteur. Il n’y a aucune explication à cette perte de performance, si ce n’est que nous n’avons pas pu régler la voiture pour une utilisation optimale des pneus. Il faut tout faire bien : hauteur de suspension, carrossage, pincement, pressions, températures de la bande de roulement et en surface… il y a beaucoup de paramètres qui entrent en jeu. »
Les cartographies moteur ne sont pas non plus en cause.
« Nous n’avons pas utilisé nos moteurs en mode ‘économie’ ou quoi que ce soit du genre. J’ai vu que les autres équipes comme Williams et Force India, qui sont sur une pente ascendante, n’ont pas été à leur avantage aujourd’hui. Bien évidemment, les caractéristiques de puissance du moteur ont une influence sur les performances de la voiture mais je dirais que c’est l’élément le moins influent sur notre résultat d’aujourd’hui. Quand on regarde les caméras embarquées, il s’agit d’un manque d’adhérence général par rapport aux concurrents qui nous ont devancés. »