Toto Wolff est dans un cas très rarement vu en Formule 1, il est actionnaire dans deux équipes concurrentes. Mais l’opportunité de prendre la tête de Mercedes Motorsport ne se refusant pas, l’Autrichien a accepté ce défi sachant qu’il a aussi des intérêts financiers chez Williams.
Il admet avoir des sentiments partagés, d’autant plus que sa femme Susie reste chez Williams et a vu son rôle accru hier à tel point qu’elle sera la première à piloter la FW35 cette année.
"En tant qu’actionnaire de Williams, j’ai une obligation tout autant commerciale que morale. Il y a là-bas beaucoup de gens qui sont chers à mon cœur, notamment Frank Williams et sa fille Claire. Et beaucoup d’autres personnes," commence l’Autrichien.
Wolff n’est pas petit actionnaire chez Williams : avec 16% des parts, son investissement représente aujourd’hui environ 40 millions d’euros. Chez Mercedes, son actionnariat est estimé à 30% soit près de 100 millions d’euros... si l’équipe venait à entrer en bourse, ce qui n’est pas prévu sauf désolidarisation de la maison-mère, Daimler Benz, du projet.
"Vous ne pouvez pas dire du jour au lendemain j’enlève ce polo et j’en mets un autre. Vous ne pouvez pas et je ne le veux pas. Maintenant c’est une question de structuration de mon côté et surtout d’éviter les conflits d’intérêts," poursuit Wolff.
Pense-t-il à revendre ses parts chez Williams ? "Cela voudrait dire étudier toutes les options et alternatives, que Frank Williams les rachète, un des investisseurs actuels ou alors que je les garde tant que c’est acceptable et faisable d’un point de vue ’corporate’ si on peut dire ainsi."