La F1 d’aujourd’hui est-elle moins spectaculaire que celle du passé ? Toto Wolff a voulu en avoir le coeur net en visionnant la finale du championnat du monde 1984 qui avait vu Alain Prost s’imposer face à Niki Lauda bien que le titre mondial soit revenu à ce dernier.
"J’ai récemment regardé la dernière course de la saison 1984 qui s’était disputée au Portugal et j’ai abandonné au tiers de la course. Ces courses étaient bien plus ennuyeuses que celles d’aujourd’hui. On n’entendait pas du tout le son des moteurs à la télévision, car ils étaient turbocompressés et les seuls dépassements avaient lieu avec des pilotes qui se faisaient prendre un tour," confie Toto Wolff, le patron de la compétition chez Mercedes, au site officiel de la F1.
"Je pense donc que notre sport est bon, nous avons déjà eu quelques très belles courses cette année. Est-ce que cela se passera toujours comme ça ? Non. Mais les matchs de football sont-ils toujours géniaux ? Non ! Cette année, il y a eu de belles courses à Bahreïn, Montréal, Autriche… je pense donc que nous avons un bon produit."
Wolff espère aussi que la Formule 1, qui a pris un virage la rapprochant des voitures de série, retrouvera son attractivité auprès d’autres constructeurs, comme Honda qui revient l’an prochain.
"Chez Mercedes, nous sommes en F1 parce qu’il y a un lien clair entre la F1 et les voitures de route, et ce dans les deux directions. Ce n’est pas un argument marketing mais bien la réalité, c’est en train de se produire. En revenant en F1, Honda a prouvé que le nouveau concept est intéressant. Et qui connait les discussions en cours pour que d’autres arrivent ? Nous pourrions bien voir d’autres constructeurs arriver."
L’Autrichien reconnait toutefois que la F1 est peut-être allée trop loin dans certains domaines.
"Peut-être que les points doublés ne sont pas bons. Mais testons cela et nous jugerons après si c’était bon ou mauvais. Est-ce de la F1 à l’état pur ? Non et je suis contre mais peut-être que nous aimerons tous cela après avoir testé cette règle."