Si McLaren venait à rompre avec Honda, la piste Mercedes serait privilégiée par l’écurie de Woking. Des rumeurs, il y a quelques semaines, avaient fait même état de discussions assez avancées entre McLaren et Mercedes pour une fourniture moteur en 2018.
Toto Wolff, le directeur de Mercedes, a bien sûr été interrogé dans le paddock, mais il a refusé de commenter ces rumeurs – ce qui veut dire qu’il ne les a pas démenties non plus.
« Pour le moment, je ne veux pas participer à ces rumeurs, à ces discussions, ça pourrait nuire à Honda. »
McLaren pourrait même décider d’installer un moteur Mercedes dans sa monoplace dès cette saison. Il faudrait ainsi un minimum de 3 mois pour installer un moteur dans une F1.
Selon Fernando Alonso, qui a abandonné sur une nouvelle casse moteur hier alors qu’il jouait les points, le déficit de Honda pose non seulement un problème de performance, mais aussi de sécurité.
« La différence de vitesse dans les lignes droites est dangereuse au Canada. Les autres vous dépassent comme si vous étiez sur une autoroute. »
« Nous n’avons pas seulement perdu un point. Nous avons perdu un autre moteur, ce qui signifie que je serai dernier à Bakou » rappelle en outre Alonso, qui n’est décidément pas au bout de ses peines.
Tout va de mal en pis pour Honda. L’évolution moteur attendue à Canada a été reportée à une date ultérieure. Son introduction lors du prochain Grand Prix à Bakou, dans deux semaines, est de plus en plus incertaine.
Yusuke Hasegawa, le responsable du projet F1 chez Honda, confirme que le Conseil d’administration de la marque japonaise commence sérieusement à s’impatienter.
« Bien sûr, ils ne sont pas heureux aujourd’hui. Mais ils sont engagés sur un projet à long terme. »
Yusuke Hasegawa craint-il que le Conseil demande sa tête au cours des prochaines semaines ?
« Nous essayons de nous améliorer, et peut-être qu’il y a quelqu’un qui peut mieux faire que moi. Pour le moment, je fais du mieux que je peux. »