Après le veto de Ferrari, opposée à la vente des moteurs à ses clients pour 6 à 8 millions d’euros, Jean Todt tente actuellement de négocier en proposant un prix de 12 millions et des règlements stables jusqu’en 2020. Mais malgré cela, le directeur de Mercedes, Toto Wolff, explique que son écurie perd déjà de l’argent avec le prix actuel et qu’un changement de tarifs remettrait en cause les calculs et prévisions de son équipe.
« Nous sommes déjà considérablement déficitaires au niveau du moteur. La question est donc de savoir combien nous perdrions en plus si nous continuions à équiper nos clients de nos propulseurs. »
« Nos partenaires attendent le meilleur moteur possible. Et pour le leur fournir dans cet environnement compétitif, nous dépensons des sommes importantes pour développer notre bloc. Personne ne nous a jamais demandé comment nous comptions nous y retrouver financièrement. On peut toujours se demander si les retombées marketing du développement sont bonnes ou pas, mais nous sommes tous confrontés à la réalité commerciale, où nous devons être aussi efficaces et rentables que possible. Impossible d’attendre de quiconque dans ce sport une approche charitable. »
Et bien que défenseur des intérêts de Mercedes, Wolff comprend pourquoi la FIA met la pression aux motoristes et reste ouvert à la discussion.
« Je pense qu’il est totalement légitime de la part de la FIA d’essayer de convaincre les motoristes de réduire leurs prix parce qu’au plus bas ils sont, au mieux les petites équipes s’y retrouvent. De l’autre côté, nous nous sommes pliés aux nouvelles règlementations en tant que motoriste et avons développé nos moteurs après analyse commerciale. La question des revenus se pose évidemment, et si ça changeait maintenant, nos calculs seraient à revoir. C’est pour ça que les intérêts divergent, mais pour le bien de la Formule 1 en général il faut que nous tenions des discussions. »