Toto Wolff, le directeur de Mercedes, a minimisé l’importance du doublé de son équipe en Espagne, même si Sebastian Vettel a franchi la ligne d’arrivée plus de 45 secondes après le vainqueur du jour Nico Rosberg. En effet, après le « signal d’alarme » malaisien, Wolff se méfie.
« Nous sommes toujours sceptiques à propos des écarts, déclare-t-il. Ça peut se retourner contre vous assez vite si vous n’êtes pas sur vos gardes, et c’est ce que nous nous sommes attachés à faire ces dernières semaines : ne pas tergiverser et nous concentrer sur les évolutions de la voiture. Les gars sur le moteur et le châssis ont livré un travail remarquable. »
« Si vous êtes confiants, tranquilles et appliqués, les résultats viendront d’eux-mêmes. C’est pour ça que j’évite d’être trop optimiste et de dire que ça va continuer comme ça, parce qu’il est facile d’être pris en défaut comme nous l’avons vu en Malaisie. »
La gestion des pneus avait été primordiale sur le tracé de Sepang, et Ferrari s’en était mieux tirée que sa rivale.
« Nous avons beaucoup appris de la Malaisie, reprend Wolff. Nous avons cherché à comprendre. Il faut savoir qu’il y a énormément de facteurs qui influent sur les performances des pneus, énormément de variables et de paramètres, que ce soient la température, la pression, l’appui… tout ça donne un résultat que nous avons pris beaucoup de temps pour évaluer et analyser pour voir ce que nous pouvions tirer de mieux de cette voiture avec ces pneus. »
Wolff souligne que les Ferrari faisaient jeu égal avec ses Mercedes dans les deux secteurs les plus rapides du circuit de Barcelone et que le troisième s’est révélé déterminant.
« Il n’y a pas d’élément-clef sur la voiture qui la rende plus compétitive que les autres, c’est un ensemble de choses. Nous étions quasiment à égalité dans les deux premiers secteurs, mais nous étions très forts dans le troisième, avec de l’adhérence mécanique et des pneus qui fonctionnaient dans la bonne fenêtre. C’est probablement ce qui nous a donné l’avantage. »