L´arrivée de Liberty Media aux commandes de la F1 laisse poindre une lueur d´espoir. Le sport a souffert ces dernières années et semble bloqué dans un processus inextricable dont les retombées font déjà des ravages : la perte continuelle et régulière de spectateurs aussi bien sur les circuits que devant la télévision, des circuits mythiques menacés de ne plus pouvoir figurer au calendrier comme Silverstone…
Pour Alexander Wurz, ce ne sont pourtant pas les solutions qui manquent. Lui aussi espère que Liberty Media va explorer de nouvelles possibilités.
« Il faut attendre » rappelle-t-il. « Je pense que les nouveaux propriétaires vont bien sûr voir clairement les problèmes mais aussi les occasions à saisir. J´espère que leur modèle commercial et leurs attentes financières seront ajustés de sorte que l´on puisse investir dans le sport. Cela ne veut pas forcément dire injecter plus d´argent, mais moins en extraire. Réduire un petit peu les profits, afin d´aider les promoteurs et les circuits. Et peut-être un petit peu plus investir pour aider l´image de la Formule 1. »
Le sujet est délicat, car prendre moins d´argent veut aussi dire que les écuries en reçoivent moins. Pourtant, ces dernières sont les premières à protester dès que leurs rentrées d´argent diminuent. Wurz le sait très bien et préconise un changement de fond.
« C´est pourquoi j´ai dit l´an dernier qu´il faut modifier le modèle commercial. Il faut solutionner cela. Ils peuvent faire beaucoup d´autres choses, ils pourraient élaborer un modèle de financement, avec lequel ils continueraient de payer ce que les écuries reçoivent en ce moment. »
« Qu´ils disent qu´ils ont une réserve financière pour 7 ans, même si les 3 premières années, ils auront moins de recettes. Quitte à le refinancer en créant un nouveau fonds de recettes pour la Formule 1. C´est un risque commercial qu´ils doivent prendre, parce qu´en faisant cela, ils peuvent dire que le produit devient plus sexy, et il deviendra plus cher plus tard. Qu´il y a plus de recettes qui proviennent d´autres sources, qui jusqu´à maintenant n´ont pas été explorées, et qu´on peut aisément les remplacer ailleurs. En faisant cela, on ne fâche pas les équipes, les chamailleries politiques sont évitées, et dans 7 ans, ils seront blancs comme neige, parce qu´ils auront gagné le double de ce qu´ils auraient gagné en faisant autrement. »
« Je ne sais pas comment Liberty va faire exactement, ils ont développé leur propre modèle commercial. C´est pourquoi je suis curieux de voir ce qu´il va nous arriver. »