Après les éclatements de pneus à plus de 300 km/h à Spa-Francorchamps, Pirelli a déclaré mener une enquête. L’ancien pilote de F1 Alexander Wurz, aujourd’hui engagé en Endurance avec Toyota et président de l’association des pilotes GPDA, assure de son côté être en contacts étroits avec le manufacturier italien et la FIA.
« En tant que pilotes, déclare Wurz, nous croyons fermement que la fin de la fenêtre de performances d’un pneu ne devrait pas être accompagnée d’une explosion. Je suis persuadé qu’il existe des technologies qui empêchent un délaminage soudain, mais nous devons à court terme soutenir Pirelli et leur donner la liberté nécessaire à introduire toute mesure en faveur de la sécurité. »
Les pilotes sont en colère, et pour cause : la situation leur rappelle une certain Grand Prix d’Angleterre en 2013, durant lequel on avait pu dénombrer pas moins de six incidents sur les pneumatiques. Suite à la course, Pirelli avait procédé à des changements en urgence sur ses gommes.
« Il nous faut avouer que les explosions de pneus ont émaillé l’histoire de la Formule 1 et du sport automobile. Ce n’est pas quelque chose de souhaitable, et nous sommes conscients des difficultés rencontrées par les manufacturiers de pneus. C’est la gestion et la réaction à ces incidents que la Formule 1 doit prendre à bras-le-corps, tout comme elle doit exiger le développement de pneumatiques meilleurs, plus rapide et plus sûrs. »