Mercredi soir, le GPDA adressait une lettre ouverte aux instances dirigeantes de la Formule 1, leur demandant de repenser la gestion et le processus décisionnaire actuels menant à des « impasses ». Au même moment, Bernie Ecclestone annonçait qu’à partir de 2019, la discipline serait retransmise en quasi-exclusivité sur la chaîne payante Sky Sports au Royaume Uni.
Ainsi, l’ancien pilote de F1 et président du GPDA, Alexander Wurz, ne cache pas son inquiétude.
« La F1 a suivi un plan rigoureux ces deux dernières années, dans le but de passer des télévisions publiques aux chaînes privées dans certains pays. En dépit de bons résultats financiers, les chiffres d’audience ont diminué. Mais dans les pays où les contrats n’ont pas changé, l’audimat n’a pas bougé, et on dénombre même quelques petites améliorations çà et là. »
Poursuivre dans cette voie pourrait saper les fondations de la Formule 1, ses fans. Lewis Hamilton se serait par exemple vu interdire par Ecclestone de filmer le paddock avec son téléphone et de diffuser les images sur les réseaux sociaux. Risque-t-on de se mettre à dos les téléspectateurs avec de telles restrictions ?
« Absolument, reprend Wurz. C’est un bon exemple de ce qui doit changer dans le modèle de la F1. Il est impossible d’arrêter la technologie, et les moyens de toucher les fans ont changé. Ils ne nous attendent plus assis devant leur télévision. »
L’Autrichien estime également que la Formule 1 pourrait s’inspirer du monde de l’endurance : « en tant que produit, le Mans est extrêmement bon parce qu’il est authentique et que le message est très clair : l’homme contre la machine pendant 24 heures. En comparaison, la F1 manque de clarté. Certains en parlent comme d’un sport, d’autres comme un spectacle. »