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Zoom sur... les jetons de développement du V6 turbo hybride

Un système pour encadrer les coûts

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2015 marque la deuxième saison de compétition pour les nouveaux Power Units révolutionnaires. Ces groupes motopropulseurs sophistiqués combinent un moteur à combustion interne turbocompressé à des systèmes de récupération d’énergie (MGU-K et MGU-H), de l’électronique de contrôle, et une batterie pour stocker l’énergie récoltée.

Lorsque la nouvelle réglementation « moteur » a été entérinée, les constructeurs se sont mis d’accord pour limiter le développement des propulseurs afin d’éviter une « course à l’armement » doublée d’une escalade des coûts. En revanche, ils ont tous reconnu que les Power Units avaient besoin d’évoluer pour tenir compte des changements apportés aux châssis, et accompagner les progrès de la technologie. Au terme de plusieurs discussions, un système a vu le jour. Ce dernier prévoit le gel du développement au cours de la première année, mais autorise les motoristes à modifier environ 50% de leur Groupe Propulseur entre les saisons 2014 et 2015.

Tant de composants et sous-systèmes composent les différents Power Units qu’il a fallu trouver un moyen de définir ce que représentaient ces fameux 50%. C’est finalement un système de jetons (« tokens » en anglais) qui a apporté la solution. Le propulseur s’est retrouvé divisé en plusieurs ensembles et sous-ensembles, chacun ayant une valeur exprimée en jetons pour atteindre un total de 66. Cinq d’entre eux sont d’ores et déjà inutilisables car « gelés ». Ensuite, chaque motoriste ayant couru en 2014 s’est vu attribuer un quota de 32 « tokens » – soit 48% du Groupe Propulseur – à utiliser comme bon lui semble pour modifier son Power Unit.

Certains ensembles sont inévitablement plus complexes et valent donc plus de jetons. Par exemple, toutes les pièces intervenant dans la combustion de l’ICE (les conduits, toits de piston, chambre de combustion, géométrie des soupapes, calage, profil de cames, étalement et levée, injecteur de carburant, bobines, bougies) représentent trois « tokens ». En revanche le boîtier électronique du MGU-K, pour sa part, ne vaut qu’un jeton.

Les constructeurs peuvent combiner les différents « tokens » à leur guise du moment qu’ils n’en dépensent pas plus de 32 au total. Le système est entré en vigueur au même moment que le nouveau règlement « moteur ». Toutefois, il a été décidé en janvier 2015 que les jetons n’ont pas besoin d’être consommés avant le début de la saison. Tout « token » non utilisé d’ici Melbourne pourra ainsi être dépensé durant l’année qui suit. Il convient ensuite aux motoristes d’élaborer la meilleure stratégie pour savoir quand, où, et comment utiliser les jetons restants.

Au fur et à mesure que la technologie progresse, la quantité de « tokens » disponibles diminuera. En 2016, les constructeurs ne disposeront plus que de 25 jetons, puis 20 la saison suivante. Par conséquent, les Groupes Propulseurs varieront de moins en moins d’une année sur l’autre, seuls quelques changements minimaux restant autorisés entre les saisons. Les Power Units 2020 n’auront ainsi subi que 5% de modifications par rapport à leurs prédécesseurs de 2019.

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