Cyril Abiteboul admet que Renault a mal négocié l’arrivée des moteurs hybrides en 2014. A l’époque, celui qui est directeur de Renault aujourd’hui était le leader du projet Caterham, qui arrivait au bout de son existence, et qui utilisait des moteurs Renault.
"Début 2014, les erreurs se sont enchaînées" avoue-t-il. "J’étais moi-même un client Renault et je peux vous dire qu’ils étaient vraiment en retrait sur le plan de la compréhension du concept et du développement de ce moteur."
Il reconnaît avoir vite compris que le développement n’allait pas dans le bon sens avec les V6, et ce après quatre saisons de domination du V8 français : "Nous n’avons pas investi assez ni engagé les bonnes personnes. Nous étions tellement obnubilés sur le V8 qu’on a simplement oublié l’avenir. C’était une grosse erreur."
Le Français admet qu’il comprenait la frustration de Red Bull lors des saisons qui ont suivi, mais a toujours détesté les règlements de compte dans les médias : "Je comprenais leur frustration jusqu’à un certain point. Red Bull était jusque-là habituée au succès et ça s’est arrêté."
"Mais critiquer dans les médias ne résout rien du tout. A un moment, on a atteint un point où ce n’était pas seulement des critiques au sujet de notre produit, mais aussi de la marque Renault. Pour nous, c’est allé trop loin."