Plus de quatre ans après son retour, et au cours d’une saison où l’occasion s’est souvent présentée sans être saisie, Renault F1 Team a enfin signé un très attendu podium lors du Grand Prix de l’Eifel, au Nürburgring. Selon Cyril Abiteboul, c’était une juste récompense pour le travail fourni ces deux dernières années, depuis l’arrivée de Daniel Ricciardo.
"Je pense que c’est vraiment important pour l’équipe, pour Daniel, et aussi pour moi" a déclaré Abiteboul. "Je sais que nous avons été interrogés sur la décision de le recruter, et sur sa décision de nous rejoindre. C’était dans les deux sens. Il était très important pour tout le monde de tenir les commentateurs à distance et de montrer pourquoi cela avait un sens à l’époque."
"Oui, l’année dernière était décevante. On pourrait dire que c’était un an trop tôt, mais il n’y a pas beaucoup d’opportunités pour qu’un pilote comme Daniel soit disponible sur le marché. Je pense toujours que c’était la bonne chose à faire à l’époque. L’équipe ne serait pas ce qu’elle est aujourd’hui sans Daniel."
"Je suis même peut-être reconnaissant de l’année que nous avons passée ensemble en 2019, qui a été une année très douloureuse qui nous a tous poussés, à commencer par moi, à prendre les mesures que nous avons prises. Nous nous trouvons donc maintenant dans une bien meilleure position pour cette année et l’année prochaine, avec Daniel capable de faire ce genre de choses."
Cyril Abiteboul considère que ce podium vient enfin couronner les efforts de Renault et représente le fait que l’équipe est désormais prête à jour au plus haut niveau : "Je pense que c’est une déclaration."
"Je sais que notre communication a été un peu négative lorsque nous avons appris qu’il ne resterait pas dans l’équipe à ce moment-là, mais c’est précisément parce que c’était une communication honnête, émotionnelle et non filtrée. Daniel est également sans filtre et authentique dans ce qu’il fait aujourd’hui avec l’équipe."
Le podium de l’Eifel signifie pour Abiteboul la perte du pari qu’il avait fait avec l’Australien, et qui lui vaudra un tatouage. Le Français a d’ailleurs qualifié ce tatouage de motivation supplémentaire au sein de l’équipe, mais explique que pour lui, ce pari était d’autant plus un enjeu qu’il n’a jamais pensé à avoir un tatouage.
"Je n’ai pas de tatouages, ce n’est pas vraiment mon style, je suppose que c’est pour ça que j’ai fait ce pari. Je me souviens du jeudi soir, l’an dernier à Silverstone, où Daniel me montrait un nouveau tatouage qu’il venait de faire. Je lui ai demandé comment il en arrivait là et quel était le cheminement mental pour faire ça."
"Il m’a répondu ’je marchais juste devant ce lieu de tatouage et j’ai voulu en faire un’. Je lui ai alors dit ’faisons ça proprement, si tu fais un podium, j’en ferai un’. Je suis un homme de parole, j’ai juste besoin d’un peu de temps pour décider de la taille et de l’emplacement."