Cyril Abiteboul n’affichait pas la mine des grands jours malgré la double arrivée dans les points de Renault à Suzuka. Le Français reconnaît volontiers que des circonstances favorables (la direction du vent notamment) ont aidé à cacher quelque peu la performance décevante de la monoplace tricolore, sur le plan aérodynamique en particulier.
« Suzuka, c’est un tracé sur lequel il est difficile de mettre tout ensemble. Les conditions n’étaient pas faciles non plus, avec beaucoup de vent. Et nous ne sommes pas du tout favorisés [en conditions normales] car nous avons des problèmes de caractéristiques aérodynamiques, de stabilité sur notre aileron avant, sur lesquels on travaille beaucoup. On a fait de petits progrès ce week-end, mais pas énormes. Et le vent a beaucoup changé, venant aider des voitures avec l’aérodynamique un peu plus faiblardes, c’est la réalité, ça nous a un peu aidés sur les longs relais. »
« On doit comprendre pourquoi nous étions si peu performants en qualifications, au-delà de nos problèmes de fiabilité. »
Renault est-elle condamnée à regarder les ailerons arrière des McLaren d’ici la fin de saison ?
« On a encore deux-trois petits développements, mais c’est de toutes petites choses. En soufflerie clairement, c’est penché vers 2020, voire 2021 dès que le règlement sera fixé, car pour nous ce sera le grand-rendez-vous. Cela semble loin mais c’est aujourd’hui que 2021 se joue positivement ou pas. »
« On va un peu jouer au chat et à la souris avec les équipes autour de nous. Mais on voit que McLaren est devant, ils ont une meilleure voiture. Mais grâce à nos pilotes et à l’équipe qui ne se sont pas démoralisés après les qualifications, on va se battre jusqu’à Abu Dhabi. »