Cyril Abiteboul craint que la F1 ne parvienne pas à mettre en place un calendrier complet après les premières courses de l’année, prévues en Autriche et en Grande-Bretagne. Un scénario qui serait catastrophique sur le plan économique.
"Nous adaptons notre stratégie" a déclaré le directeur de Renault F1.
"Si nous voulons garder les coûts pour les équipes et constructeurs bas, nous devons protéger les revenus. Nous ne pouvons faire ça qu’en courant."
"La pire chose, d’un point de vue économique, serait de faire une, deux, trois ou quatre courses et s’arrêter. Si nous ne pouvons pas créer les conditions pour une saison, il serait mieux de ne pas la lancer."
Il révèle même que le nombre doit être bien plus élevé pour être viable pour les équipes : "Nous avons besoin d’une saison raisonnable de 14 ou 15 courses pour générer assez de revenu afin de couvrir les coûts."
"Je ne pense pas que ce soit une question de survie pour la Formule 1 en tant que telle. La question est plutôt de savoir combien d’équipes vont survivre à la crise."
Le Français confirme également que Renault ne milite pas pour un plafond budgétaire à 100 millions de dollars par an, mais veut une réduction plus importante : "Je pense que McLaren et Ferrari savent que leurs positions sont extrêmes. Nous sommes au milieu."
"Nous avons même vu que la F1 a fait un prêt pour restructurer ses finances et rendre son business solide, ça montre que tout le monde est en danger. Les constructeurs semblent un peu plus importants pour la base du sport car ils fournissent les petites équipes avec des pièces comme le moteur et la transmission."
"Les constructeurs soutiennent aussi la carrière de jeunes pilotes et nous voyons que des sponsors ont annoncé qu’ils ne financeraient plus de pilotes. Si nous perdons les constructeurs, ce serait un coup dur. Nous devons nous assurer de sortir de la crise avec les mêmes 10 équipes qu’avant la crise."
Et d’assurer que le Conseil d’administration soutient Renault : "Oui, nous sommes en contact régulier bien qu’ils aient aussi beaucoup à gérer avec la crise. Mais ils comprennent la situation dans laquelle nous nous trouvons."